250 lycéens de Nogent-le-Rotrou
mobilisés contre la réforme Blanquer

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Sur les grilles du lycée Rémi-Belleau

Lors d’une pre­mière mobi­li­sa­tion, ven­dre­di 30 novembre, près de 250 lycéens de Rémi-Belleau ont blo­qué les grilles du lycée puis 180 d’entre eux ont mani­fes­té dans Nogent et dis­tri­bué un flyer aux pas­sants expo­sant leurs reven­di­ca­tions. Ce mar­di 3 décembre, Elsa, Lola, du Lycée R‑Belleau, Patrick, du Lycée des métiers Sully expliquent : ils répondent à l’appel du syn­di­cat lycéen UNL (1) et mobi­lisent par affiches et par les réseaux sociaux.

Ils étaient moins nom­breux ce lun­di matin mais ils s’organisent pour ampli­fier le mou­ve­ment. Ils se sont ren­dus devant le lycée Sully et avec l’aide d’élèves des sec­tions pro­fes­sion­nelles ont ins­tal­lé des palettes devant les grilles de l’entrée située rue des Viennes. Un accord a été trou­vé avec la direc­tion afin que les entrées et les sor­ties res­tent pos­sibles par l’arrière du bâti­ment. Par contre, le pro­vi­seur a refu­sé de rece­voir un ou plu­sieurs repré­sen­tants des lycéens qui vou­laient lui expo­ser les rai­sons de ce mouvement.

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Le blo­cage du lycée Sully

C’est donc envi­ron 80 lycéens et lycéennes, des 2 lycées publics de Nogent, qui ont occu­pé le bitume paci­fi­que­ment durant toute la mati­née. Ils demandent la sup­pres­sion des réformes des lycées géné­raux et pro­fes­sion­nels, insistent sur la réforme du Bac et sur les condi­tions d’entrée dans le supé­rieur par le filtre de Parcoursup. Ils expliquent leurs inquié­tudes et leurs reven­di­ca­tions. Elsa pré­cise que leur mou­ve­ment n’oublie pas de s’élever contre les sup­pres­sions de postes dans le secon­daire, pré­vues pour la ren­trée 2019 (2).

La réforme du Bac occupe les esprits : le choix des options en vue de l’examen doit se faire désor­mais en classe de Seconde. Tom et Charles dénoncent la dif­fi­cul­té de faire un choix actuel­le­ment du fait que les pré­ci­sions manquent sur le conte­nu des options pro­po­sées. Et n’est-ce pas trop tôt pour prendre des déci­sions qui engagent l’année de ter­mi­nale et l’orientation très sélec­tive après le Bac ? Ils évoquent des bache­liers encore en attente d’une affec­ta­tion dans le supé­rieur alors que nous sommes au mois de décembre. Ils mettent en accu­sa­tion cette sélection.

La réforme de l’enseignement pro­fes­sion­nel en question

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Devant le lycée Sully

Au sujet de la réforme en lycée pro­fes­sion­nel, Iwan explique que des heures de cours d’enseignement géné­ral seront sup­pri­mées en Bac Pro (3), dans le but de favo­ri­ser l’apprentissage en entre­prise, dit-il. Son copain n’y est pas oppo­sé, mais Iwan consi­dère qu’un bon niveau de for­ma­tion est néces­saire. Elsa dénonce les inéga­li­tés de trai­te­ment entre filières géné­rales et pro­fes­sion­nelles qu’elle trouve injus­ti­fiées, ayant consta­té par elle-même que l’enseignement pro­fes­sion­nel est de bon niveau.

Iwan pense aus­si que le clas­se­ment des éta­blis­se­ments pour­ra péna­li­ser les élèves ayant pour­tant obte­nu de bons résul­tats en cours d’année mais dans un lycée mal noté. S’exprime une fois de plus la crainte de voir se déve­lop­per une sélec­tion qui péna­li­se­ra les lycéens d’origine modeste ou de petites villes.

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Sur les grilles du lycée Rémi-Belleau

Prochaine étape : une grande mani­fes­ta­tion à Chartres, mar­di 4 décembre. Les Nogentais sont déter­mi­nés, ils pren­dront le train pour rejoindre les lycéens de Chartres.

 

 

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  1. 1. Union Nationale Lycéenne
  2. 2. 2600 sup­pres­sions de postes annon­cées en lycées et collèges
  3. 3. Les ensei­gne­ments géné­raux vont perdre entre 13% et 40% de leurs horaires d’enseignement (en Lettres, Histoire, langue vivante 2, Mathématiques)