Les lycéens d’Eure-et-Loir,
la préfète invisible et le Président sourd
Depuis vendredi 30 novembre, à l’appel de l’Union Nationale Lycéenne (UNL), des lycéens bloquent leur lycée ou manifestent dans les rues. Mardi 4 décembre, 800 lycéens (l’Écho républicain dit même 1 000), principalement des établissements publics de Chartres, se sont retrouvés pour une démonstration de force réussie.
Rassemblés initialement devant le lycée Marceau, ils se sont rendus devant Institut Notre-Dame espérant obtenir du renfort. Mais la porte, cadenassée et contrôlée par un vigile, est restée désespérément fermée. Les jeunes ont ensuite parcouru les rues et les boulevards de la ville avec une détermination visible et bruyante, réclamant (parfois) l’abandon de la réforme du Lycée, du Bac et de Parcoursup et (le plus souvent) la démission de Macron à qui il est reproché de ne pas entendre le peuple. L’heure est à la colère. Cette politique éducative est manifestement ressentie comme aussi inégalitaire sur le plan scolaire que la politique économique du gouvernement, de plus en plus critiquée ces temps-ci.
Le cortège a terminé son parcours devant les grands vitrages… protecteurs de la préfecture. Les lycéens ont eu beau appeler la préfète, ils n’ont reçu en réponse que leur propre image.
Rendez-vous est pris pour une autre manifestation en fin de semaine.
Lire notre article sur l’action des lycéens de Nogent-le-Rotrou du 3 décembre