19 mars à Chartres : Belle
manifestation intersyndicale

 

Chartres aura connu une semaine de records de par­ti­ci­pa­tion aux mani­fes­ta­tions en cette mi-mars : 200 lycéens pour le cli­mat ven­dre­di 15, 600 toutes géné­ra­tions confon­dues pour la même cause le len­de­main et 1 200 lors de la mani­fes­ta­tion inter­syn­di­cale des sala­riés et retrai­tés, ce mar­di 19. Il faut remon­ter des mois, voire des années, en arrière pour trou­ver une aus­si forte par­ti­ci­pa­tion. Visiblement la poli­tique macro­niste exas­père de plus en plus de sala­riés, et ils ont vou­lu le dire.

Les ensei­gnants par­ti­cu­liè­re­ment nombreux

Pour autant, il y a encore beau­coup de tra­vail à faire par les mili­tants syn­di­caux pour gros­sir les rangs de ceux qui trouvent le cou­rage de faire grève et mani­fes­ter. À cet égard, la par­ti­ci­pa­tion des sala­riés du sec­teur pri­vé, où la pres­sion patro­nale est maxi­male, était bien trop modeste. Très rares étaient les dra­peaux ou pan­cartes per­met­tant d’identifier une entre­prise ou un sec­teur pro­fes­sion­nel. C’était essen­tiel­le­ment des fonc­tion­naires qui étaient sur la chaus­sée avec un très fort contin­gent d’enseignants, du pri­maire en par­ti­cu­lier. De ce fait, le cor­tège FSU était de loin le plus four­ni, agglo­mé­rant celles et ceux qui ne se recon­naissent pas for­cé­ment dans un syn­di­cat. Venaient ensuite, par ordre d’importance, les ‘’bataillons’’ de la CGT de diverses fonc­tions publiques, de la Poste ou de la SNCF… Le défi­lé FO sem­blait plus maigre qu’habituellement et les Solidaires confir­maient leur visi­bi­li­té et leur implan­ta­tion patiente dans le dépar­te­ment. Rémarqués, une bonne ving­taine de Gilets Jaunes en ‘’tenue’’.

Un cor­tège haut en couleurs

Beaucoup plus qu’habituellement, le cor­tège était égayé par des pan­cartes confec­tion­nées par les mani­fes­tants, sur­tout des mani­fes­tantes, des écoles qui fai­saient assaut d’humour ou de féro­ci­té (voir pho­tos) envers la réforme Blanquer qui veut, notam­ment, les pri­ver de direc­trices ou direc­teurs au plus près du terrain.

Les slo­gans lan­cés par les sonos syn­di­cales poin­taient aus­si la réforme des retraites qui pas­se­rait de la soli­da­ri­té à l’individualisme avec le sys­tème à points, celle de la Fonction publique avec à la clé 120.000 sup­pres­sions de postes. On a enten­du aus­si  « les coupes de bud­gets y’en a assez ! », « la casse de la Sécu, on n’en veut plus » et, sur un mode moins châ­tié, « Buzyn, Macron, Blanquer au ves­tiaire… et Castaner aussi ! »

Les paroles syndicales

À  l’issue du défi­lé, la CGT (Bernard Vinsot) a insis­té sur les reven­di­ca­tions sala­riales et la lutte, notam­ment par la fis­ca­li­té, contre les inéga­li­tés et appe­lé « à débattre de toutes nos reven­di­ca­tions pour nous per­mettre de faire recu­ler le capi­ta­lisme et de faire d’autres choix de socié­té. » FO (Éric Jarry), fai­sant le constat que « le gou­ver­ne­ment est enga­gé dans une entre­prise de démo­li­tion totale des acquis sociaux et répu­bli­cains » s’est excla­mé « il est plus que temps de frap­per ensemble ! Retrait de toutes les contre-réformes !». Solidaires (Pierrick Giraudon) a posé la ques­tion « Qu’ont-ils fait pen­dant le Grand débat ? » et de répondre « Ils ont aug­men­té le contrôle des chô­meurs, ils n’ont rien fait pour la Fonction publique, au contraire ils ont aug­men­té la volon­té de fer­me­ture des postes… », « C’est à la rue de par­ler main­te­nant. » La FSU (Pierre Licout) a deman­dé le retrait des pro­jets de loi de la Fonction publique et de l’École de la ‘’confiance’’ et annon­cé les mobi­li­sa­tions les 27 (à Chartres) et 30 mars (à Paris) contre le réfor­mer Blanquer dans l’Éducation nationale.

 

 

 

Pour regar­der la vidéo de l’intégralité du cor­tège sui­vez ce lien.