Dans les rues de Chartres
“SOS climat”

Pour les lycéens orga­ni­sa­teurs de la marche pour le cli­mat de Chartres, le jour de la grève mon­diale pour le futur, déci­dée par Youth for Climate, il était indis­pen­sable d’être dans la rue. Une cen­taine de per­sonnes s’étaient ras­sem­blées sur place des Épars à l’heure annon­cée dont une moi­tié d’adultes appe­lés par quelques orga­ni­sa­tions (1). Les pré­cé­dentes mani­fes­ta­tions lycéennes sur ce com­bat, les 15 mars et 24 mai der­niers avaient ras­sem­blé plu­sieurs cen­taines de participants.

Mais les pré­sents étaient moti­vés comme en témoi­gnaient les innom­brables pan­cartes allant de l’humoristique « Les Bronzés ne feront plus de ski » à l’inquiet « Laissez-nous res­pi­rer » en pas­sant par l’évident « Changeons le sys­tème pas le cli­mat ». L’avertissement scan­dé “Il n’y a pas de pla­nète B!” s’ac­com­pa­gnait d’un juge­ment sans appel : “Et un, et 2, et 3 degrés, c’est un crime pour l’hu­ma­ni­té”.

Inaction des politiques”

À un  rythme sou­te­nu, les mani­fes­tants ont fait un long périple dans la ville avec trois arrêts. Devant la Préfecture pour mar­quer la res­pon­sa­bi­li­té gou­ver­ne­men­tale dans l’inaction cli­ma­tique (le slo­gan « Changement cli­ma­tique, inac­tion des poli­tiques » a reten­ti à plu­sieurs reprises durant l’après midi). La deuxième halte, devant le Conseil dépar­te­men­tal visait les élus locaux. La troi­sième devant les grilles fer­mées du lycée Marceau sou­hai­tait ral­lier des élèves… il n’en fut rien.

Nous avons remar­qué que le plus jeune mani­fes­tant (dans un har­nais sur le ventre de son papa) tenait une petite pan­carte « Pas de nature, pas de futur » et que les grandes pan­cartes du Parti ani­ma­liste « Les ani­maux comptent, votre voix aus­si », était une réuti­li­sa­tion des affiches élec­to­rales de la cam­pagne des Européennes.

S.O.S.

Peu  avant la dis­per­sion, le porte-parole lycéen a rap­pe­lé les deux ren­dez-vous du len­de­main, la marche simi­laire à Dreux et le ramas­sage de déchets à Chartres dans le cadre du World Clean Up Day. Le slo­gan de la ban­de­role de tête (« Grève pour le cli­mat ») peint au dos d’un cali­cot récu­pé­ré por­tant l’inscription « Non au déman­tè­le­ment de l’Éducation natio­nale » était d’ailleurs  le signe que les lycéens mobi­li­sés s’engagent aus­si dans des démarches per­son­nelles et col­lec­tives de recyclage.

Une équipe de 5 ou 6 lycéen.ne.s. des­si­na le bou­quet final sur la place Châtelet : un SOS dont le O était une terre verte et bleue.

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  1. Nous avons eu connais­sance des appels de Solidaires, de la FSU, du col­lec­tif STOP-TAFTA 28 et du Parti animaliste.