Eure-&-Loir :
Rentrée scolaire sous Covid-19
La rentrée scolaire est imminente (31 août pour les enseignants, 1er septembre pour les élèves). Dans le contexte d’une recrudescence des cas de Covid-19, les motifs d’inquiétude, de revendications, parfois de mécontentement ne manquent pas, en Eure-&-Loir comme ailleurs, de la part des syndicats enseignants ou des associations de parents d’élèves.
Ainsi la FCPE 28 (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves), dans une pétition nationale relayée sur sa page facebook demande que :
« — tous les enfants puissent être encadrés par des adultes en dehors de leur domicile : cela signifie l’embauche massive de personnels encadrant ;
— des sanitaires mobiles soient installés partout où les équipements sont en nombre insuffisant pour permettre le respect des gestes barrières ;
— des masques soient pris en charge gratuitement par la puissance publique, et que des masques FFP2 soient mis à disposition des enfants et personnels fragiles. »
La FSU 28 (Fédération Syndicale Unitaire), syndicat majoritaire chez les enseignants, si elle estime « que l’important en cette rentrée scolaire (est) le retour de tous les élèves et la protection de la santé de tou·te·s », ajoute aussitôt « C’est pourquoi le protocole sanitaire ne peut être allégé qu’à condition qu’une application plus stricte réduise la capacité d’accueil de l’école ou de l’établissement. » [Compte-rendu de l’audience avec la DASEN1 du 28 août]
SUD-Éducation 28 (Syndicat Unitaire et Démocratique affilié à Solidaires) est du même avis. Il a publié le 29 août un communiqué de sa direction nationale affirmant : « Il est donc urgent […] de mettre en œuvre des principes généraux qui s’imposent aujourd’hui comme incontournables : port et gratuité du masque, ventilation des salles de classes, limitation des effectifs, limitation des brassages entre élèves. »
Le SE-UNSA 28 (Syndicat des Enseignants-Union Nationale des Syndicats Autonomes) , qui s’inquiète, comme les autres syndicats, de la disponibilité des masques pour les personnels et les élèves, a reçu cette réponse de la DASEN à propos des brassages des groupes : « Ils sont à éviter même si, dans les faits, cela semble très complexe à réaliser. Si brassage il y a, il faut qu’en cas de contamination, la chaine de “contacts” puissent être identifiée. »
Concernant les masques pour les élèves, le ministre Blanquer et le Premier ministre Castex ont refusé que l’État assure la gratuité estimant que la charge en revenait aux parents dans le cadre des fournitures scolaires. C’est donc les collectivités locales qui, une fois de plus, sont invitées à palier la carence étatique. Si le Conseil départemental fournira deux masques (lavables cinquante fois) par élèves, le Conseil régional n’en fera rien pour les lycéens. La DASEN affirme que toutes les écoles seront, elles, fournies en masques lavables 30X.
Sur l’aspect sanitaire, cette rentrée est donc loin d’être sereine. SUD ‑Éducation met en garde : « la mise en œuvre du protocole ne saurait produire une école vide de sens et de contenu, au détriment des apprentissages et du bien-être des élèves. »
À suivre…
_________
- Directrice académique des services de l’Éducation nationale, Mme Mège.