Budget d’austérité : Les enseignants
dans les rues de Chartres
À l’occasion de la journée de grève nationale dans l’Éducation nationale à l’appel de l’Intersyndicale FSU, SGEN-CFDT, SNALC, UNSA-Éducation, une manifestation départementale a eu lieu à Chartres. Localement, elle était appelée par la FSU, l’UNSA-Éducation et le SGEN-CFDT. Elle a rassemblé 250 manifestants entre la place des Halles et le parvis de la Préfecture.
Les drapeaux de la FSU étaient très largement majoritaires mais, outre quelques uns de l’UNSA-Éducation et du SGEN-CFDT, on notait la présence de ceux de deux autres organisations : la CGT-Éduc’action et SUD-Éducation. Le slogan le plus repris a été « Pas de république sans service public », un autre s’est aussi taillé un petit succès : « Avant d’taper sur les fonctionnaires / Faut se souvenir à quoi ça sert ! / Fonctionnaire c’est pas un gros mot / C’est pour permettre qu’on soit égaux ! »
Avant que les délégués soient reçus par la secrétaire générale de la Préfecture, les porte-paroles ont développé les raisons et les revendications de la grève. Pierre Licout (FSU) : « Nous manifestons pour dénoncer les choix budgétaires qui s’inscrivent dans la continuité des politiques d’austérité […] qui n’ont qu’un seul objectif permettre le financement des cadeaux fiscaux aux plus riches et aux grandes entreprises. À l’opposé, il est nécessaire d’investir dans l’Éducation […] pour permettre la réduction des effectifs par classe […] préalable indispensable pour permettre à l’école et à ses personnels de remplir leurs missions d’élévation du niveau de qualification et de réduction des inégalités sociales comme scolaires. » Et le représentant de la FSU de fustiger la négation par le ministre Blanquer de la professionnalité des enseignants « Il ya dans les couloirs du ministère comme dans ceux de Matignon, une véritable hostilité à l’égard des enseignants et des fonctionnaires. » Il conclut : « Le combat continue ! »
Cloé Besnard (UNSA-Éducation) critique les réductions de postes prévues et les 2 heures supplémentaires imposées dans le second degré, le ministre ayant le culot de les présenter comme une « bonne nouvelle » pour le pouvoir d’achat. « Gagner plus en travaillant plus, ce n’est pas être mieux rémunéré. » Pour le primaire, « au SE-UNSA, nous voulons que les effectifs soient limité à 24 par classe, 20 en REP et REP+. » « L’Éducation n’est pas une variable d’ajustement […] Tous les élèves méritent des conditions d’apprentissage de qualité, cela passe par des lignes politiques qui ne s’inspirent pas exclusivement du libéralisme. »
Au sombre tableau dressé par ses camarades le porte-parole CGT ajoute « Les salaires toujours bloqués. On voit bien que le PPCR (1) est une arnaque. Le pouvoir d’achat a baissé de 14% depuis le début des années 2000, c’est intolérable. » Il critique les réformes des lycées et des lycées professionnels : « L’élève doit être utilisé le plus rapidement possible pour un emploi au mépris de l’émancipation et d’une culture générale. » Il termine en évoquant « La répression syndicale qui s’abat sur les secrétaires académiques de la CGT-Éduction et du SNETAA-FO. Ces deux collègues d’un lycée de Romorantin sont poursuivis pour leur pratique syndicale, on leur reproche de nuire au bon fonctionnement de l’établissement. La Rectrice veut les muter d’office. » Il appelle à les soutenir (2). « Il faut poursuivre le combat, la lutte syndicale est impérative pour pouvoir mener les luttes à venir. »
Le représentant de SUD-Éducation insiste sur la poursuite de l’action : « Aujourd’hui, c’est une journée de lutte, mais ce n’est pas suffisant. Nous ne devons pas nous contenter du 12 novembre pour agir. La lutte doit être permanente et continuée. Le 12 ne sera pas la fin mais le début du mouvement. »
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