Fête paysanne de l’ADEAR
à Dancy : une réussite

Dimanche 29 sep­tembre le mau­vais temps annon­cé n’a pas décou­ra­gé les mili­tants et sym­pa­thi­sants de l’ADEAR 28. Les ADEAR (Associations pour le déve­lop­pe­ment de l’emploi agri­cole et rural)  défendent une agri­cul­ture pay­sanne selon un pro­jet poli­tique, au sens noble : l’organisation de la pro­duc­tion agri­cole au ser­vice de la sou­ve­rai­ne­té ali­men­taire des ter­ri­toires et la pré­sence de pay­sannes et de pay­sans nombreu·x·ses. En Eure-&-Loir, l’ADEAR a été créée par des adhé­rents de la Confédération Paysanne, elle est basée à Luisant. Alexandra en est la sala­riée-per­ma­nente. La fête visait à faire connaître l’association.

Il fal­lait par­ti­ci­per à ce magni­fique ras­sem­ble­ment pour décou­vrir le monde extra­or­di­naire de la ferme poly­va­lente éle­vage, de la famille Arrondeau, Sylvie et Gervais, située à Dancy, au sud-est de Bonneval. Beaucoup connaissent le per­son­nage dis­cret au regard pai­sible ven­dant son pain bio et ses autres pro­duits variés sur le mar­ché de Chartres, le same­di matin et le mer­cre­di après-midi.

 

Fantine en cui­sine et Marie Pétrolette

 

Ce sont 250 per­sonnes proches de l’a­gri­cul­ture et de l’é­co­lo­gie qui ont ren­du visite, une cen­taine avaient com­man­dé aupa­ra­vant le repas suc­cu­lent pré­pa­ré par Fantine trai­teur à domi­cile en bio et pro­duits locaux basée Bretoncelles et tous les same­dis sur le mar­ché de Nogent-le-Rotrou. Un plat unique à base de pro­duits de la ferme dont le pain : assiette de cru­di­tés de sai­son, cas­sou­let aux trois viandes ou mijo­té de hari­cots lin­gots et légumes de sai­son pour les végé­ta­riens, gâteau fon­dant aux pommes. Repas ani­mé en musique par Marie Pétrolette, qui a inter­pré­té un réper­toire divers et varié de qua­li­té, chan­sons fran­çaises, éga­le­ment auteure-compositrice.

 

Café ins­tal­la­tion tran­si­tion.

 

Cet ate­lier réunis­sant une ving­taine de per­sonnes pour anti­ci­per, pré­voir, par­ler, s’ex­pli­quer sur les dif­fi­cul­tés, les temps de tra­vail, les chan­ge­ments de pra­tiques agri­coles. Des liens à dimen­sion humaine sont indis­pen­sables, expli­qua Gilles Menou, porte-parole dépar­te­men­tal de la Conf’.

 

Gervais nous à fait la visite de la ferme.

 

Nous avons pu voir la zone d’é­le­vage, poules, canards, pin­tades, oies. Puis, au cours d’une belle pro­me­nade bien ven­tée, obser­ver les fumiers qui se trans­forment en com­post, un magni­fique champ de hari­cots prêt à être récol­té pour la semence, un autre de sar­ra­sin, enfin un de col­za bien en forme avant l’hi­ver, “J’ai vou­lu tes­ter cette fois une varié­té hybride”, pré­cise Gervais.

De retour, nous pou­vons décou­vrir le mou­lin à farine, la presse à huile en fonc­tion­ne­ment et l’abattoir.

Le débat mouvant

 

C’est une forme d’échange ori­gi­nale et sti­mu­lante. Une ques­tion cli­vante est posée : « Les aides PAC sont-elles utiles? » ou “Pour lut­ter contre les séche­resses faut-il des rete­nues d’eau ?” En res­tant debout, les par­ti­ci­pants doivent se posi­tion­ner dans l’es­pace en fonc­tion de leur avis, après consul­ta­tion le débat s’anime !

À l’is­sue de la jour­née, Damien, beau­coup inves­ti dans l’or­ga­ni­sa­tion, a dit sa satis­fac­tion : « C’est convi­vial, on parle des connais­sances, les sujets ont été inté­res­sants, les gens viennent pour ça ! »

Gervais donne cette pré­ci­sion: « C’est la pre­mière fête de l’ADEAR depuis long­temps, sou­te­nue par la Confédération Paysanne, alors que nous orga­ni­sons ici tous les 4 ans une jour­née portes ouvertes. »

 

Les stands présents

 

ADEAR 10 principes de l'Agriculture paysanne [Page Une]