Eure-&-Loir, 12 décembre :
Les syndicats ont maintenu la pression
Entre la puissante manifestation du 10 décembre (2 000 à Chartres) et les nouveaux temps forts prévus dans les prochains jours (samedi 14 à 14 h. place Châtelet, mardi 17 à 14 h. 30 devant le Théâtre, boulevard Chasles), l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) a maintenu la pression avec des rassemblements devant la préfecture et les sous-préfectures, ce 12 décembre.
La retraite à points c’est la misère
À Chartres, 200 participants. L’Intersyndicale toujours fermement unie a prononcé une déclaration commune par la voix de Chistian Guérin de la FSU : « Le gouvernement a ignoré les revendications et la colère exprimée depuis le 5 décembre par les travailleurs mobilisés massivement dans les grèves et les manifestations. » Et de poursuivre : « La retraite par points c’est la misère, le travail sans fin, mais aussi se saigner pour espérer toucher un complément de revenus en misant sur la spéculation qui dévore partout des emplois par millions. » Pour conclure en appelant « les salariés du public et du privé, à se réunir partout, en assemblées générales pour décider, amplifier, renforcer la grève ! […] retrait du projet Macron-Philippe-Delevoye ! »
À Dreux, 50 manifestants, seulement 20 à Châteaudun (mais un autre rassemblement est prévu au même endroit le 17 novembre à 12 h30), 40 à Nogent-le-Rotrou avec des salariés, des Gilets jaunes et quelques lycéens et où une délégation a été reçue à la Sous-Préfecture (voir le compte-rendu plus détaillé de Nogent-le-Rotrou dans notre fil d’info).
Assemblées générales
Ce jeudi a été aussi l’occasion d’assemblées générales de mobilisation. Chez les cheminots de Chartres, réunis dans la salle d’attente de la gare sous l’œil d’un huissier envoyé sans doute par la direction fustigée par les participants, on a commencé par analyser le discours d’Édouard Philippe et en conclure que tous les points négatifs du projet de réforme étaient confirmés. Dans cette réunion, outre la CGT et FO syndicats les plus représentatifs, une militante CFDT (son syndicat est favorable à une retraite par points) a annoncé que le projet ne convenait pas (âge pivot, clause du grand père) et que ses syndiqués manifesteraient le 17 décembre. La grève a été reconduite jusqu’à la prochaine AG du lendemain.
À l’hôpital de Chartres aussi, le discours du premier ministre a été passé au crible… avec les mêmes conclusions qu’à la gare. Les interventions des syndiqués et des personnels présents ont aussi porté sur la dégradation des conditions de travail de la qualité du service public de santé. Les responsables syndicaux CGT et FO ont insisté sur la nécessité de participer aux prochaines manifestations à Chartres et le 17 de se déclarer gréviste même si l’on est réquisitionné. Un jeune gilet jaune blessé au genou a attiré l’attention sur les violences policières dont sont victimes les manifestants à Paris, dans le but de faire peur à tous. Une professeure des écoles a appelé à faire converger les différents secteurs professionnels.