Chartres : Le 49.3 fustigé sous les fenêtres de la représentante de l’État
Au lendemain de la rentrée scolaire dans notre zone, l’appel national à des rassemblements devant les préfectures le 3 mars a été relayé en Eure-et-Loir.
Peu après 17 h 30, tandis qu’une délégation de l’Intersyndicale 28 est reçue au moment même par la directrice de cabinet de la Préfète, tous les porte-paroles syndicaux fustigent le passage en force antidémocratique du gouvernement avec le 49.3. Mais, alors que le mouvement de protestation entre dans son quatrième mois, la question qui taraude les militants et les syndiqués présents tourne autour de la poursuite de l’action et sous quelle(s) forme(s) face à l’intransigeance du pouvoir ? L’avis des syndicats était attendu.
Si les représentants locaux de FO et la CGT appellent une nouvelle fois à la grève générale et au blocage de l’économie jusqu’au retrait du projet, sans plus de précisions et de méthode, Pierre Licout, pour la FSU ne fait pas de langue de bois : « On est deux à trois cents, ce soir. C’est bien mais ce n’est pas suffisant pour gagner. L’objectif c’est de gagner en étant très nombreux et en parvenant à faire revenir avec nous nos collègues le 31 mars, voire après. » Il annonce aussi des actions avant cette date, notamment le 7 mars pour mettre au cœur de la journée la retraite des femmes, et le 11 mars la projection du film La Sociale. »
Plus lyrique, David Boilet de Solidaires proclame : « Le 5 décembre un vent s’est levé sur ce pays, un vent de la colère des salariés qui sont résolus à ne plus baisser la tête, le vent de la colère des femmes et des hommes qui savent pertinemment que des alternatives à ce projet sont possibles, alternatives qui n’entraîneront pas l’indigence du plus grand nombre […], la tempête ne s’apaisera pas tant que le gouvernement ne retirera pas son sinistre projet. »
Rendez-vous dans les prochains jours et semaines pour en juger.
“Ils n’assument plus leur politique”
David Boilet à propos des élus et candidats LREM: « Ils n’assument plus leur politique […] Il fallait entendre le candidat LREM à la mairie de Chartres, hier à la radio, lui qui est l’attaché parlementaire de Guillaume Kasbarian, refuser d’assumer publiquement la politique nationale de LREM en déclarant : ‘’que n’étant pas élu, il n’était pas comptable de cette politique’’ ! »