Le 1er Mai malgré tout, en E&L aussi
Le confinement dû à la pandémie du Covid-19 a empêché les grands rassemblements et manifestations qui marquent habituellement cette journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs. Pour autant, le pays a connu un bouillonnement souterrain d’initiatives (dans le respect des règles sanitaires), comme un feu qui couve sous la cendre. Pour cela les organisations de gauche ou écologistes et des association ou ONG avaient lancé un appel : « Même confiné·e·s, manifestons toutes et tous le 1er mai, avec des pancartes, banderoles ou en envahissant les réseaux sociaux (…) et donnons à cette journée une véritable force collective! »
Dans toutes la France, des pancartes et banderoles ont fleuri aux fenêtres (voir notre sélection de quelques photos). Sur les réseaux sociaux, et notamment sous le #plusquejamaisle1ermai, des milliers de photos avec pancartes aux slogans, sérieux ou humoristiques, ont circulé. Parfois, les confinés ont diffusé des vidéos. À Marseille ou encore à Paris, des manifestations « distanciées » ont même eu lieu avec chasubles revendicatives. Place d’Italie, près d’une centaine de manifestants ont vite vu arriver les voltigeurs motocyclistes de la police qui ont procédé à des contrôles d’identité et infligé à certains des amendes de 135 € dont l’une pour « port d’une casquette CGT » ce qui, selon la police, constituerait un « délit de participation à une manifestation non autorisé » ! À noter que la police n’a pas respecté les distanciations sanitaires lors des contrôles, ni pour les voltigeurs enlacés sur leur moto…
Notre département n’a pas été absent de cette contestation comme le montrent les photos que nous reproduisons ci-dessous. N’oubliant pas que le 1er mai est aussi une journée de solidarité internationale, des militant·e·s d’Eure-et-Loir ont réclamé la régularisation des sans-papiers.