L’Eure-&-Loir colonial

Duc d’Aumale

(Henri d’Orléans)

Henri d'Orleans parWinterhalter,1840En 1843, il se dis­tingue lors de la prise de la sma­la d’Abd El Kader et par­ti­cipe à la ‘’paci­fi­ca­tion’’ * des Aurès comme com­man­dant de la région de Constantine.

Un square à Dreux

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* Dans ces fiches, nous met­tons le mot paci­fi­ca­tion entre guille­mets car il ne désigne rien de paci­fique dans le lan­gage mili­taire ou/et colo­nial. Gallieni (voir sa fiche)  écrit : “Le meilleur moyen pour arri­ver à la paci­fi­ca­tion […] est d’employer l’ac­tion com­bi­née de la force et de la poli­tique.” Et il ajoute “Frapper à la tête et ras­su­rer la masse éga­rée par des conseils per­fides et des affir­ma­tions calom­nieuses, tout le secret d’une paci­fi­ca­tion est dans ces deux termes.” De la même façon, le terme indi­gène est à prendre avec la plus grande pré­cau­tion, tant il peut être conno­té péjo­ra­ti­ve­ment par les colo­nia­listes, dési­gnant des indi­vi­dus ou des arts « non-civi­li­sés », ou avec un sens équi­valent à celui de bar­bare ou de sau­vage.

 

Noël Ballay

Noël Ballay par Nadar, 1878 [WikimediaCommons, BNF Gallica, domaine public]

Avec Brazza, il explore le cours de l’Ogooué (Gabon) puis le bas­sin du Congo pour la France (1875, 1879). Sa thèse de doc­to­rat s’in­ti­tu­le­ra Quelques mots sur l’Ogooué et le Bas Congo et les avan­tages qu’ils offrent au com­merce. Ces expé­di­tions ont pour but de contrer les visées belges sur le conti­nent afri­cain. En 1891, il devient le pre­mier Gouverneur de la Guinée fran­çaise et ter­mine sa vie (mort de la fièvre jaune en 1902) comme Gouverneur géné­ral de l’Afrique occi­den­tale française.

Une rue et un monu­ment à Chartres

Une rue et une fresque à Fontenay-sur-Eure

Une rue à Thivars

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Marcel Bigeard

General Marcel Bigeard, 1996 [WikimediaCommons, Mztourist Derivative by Fringio]

Après avoir été para­chu­té sur Diên Biên Phu en mars 1954, il est fait pri­son­nier. Libéré, il reprend du ser­vice chez les para­chu­tistes colo­niaux en Algérie. Il par­ti­cipe à la bataille d’Alger (1957), sous les ordres du géné­ral Massu, répu­tée pour les actes de tor­tures et les assas­si­nats de patriotes algé­riens : sup­plice de la bai­gnoire, ”gégène” (tor­ture à l’électricité), ”cre­vette Bigeard”. Celle-ci consis­tait à scel­ler les pieds des vic­times dans du ciment, pour que leur corps ne remonte pas) et à les jeter dans la mer depuis un hélicoptère. 

Une rue à Dreux

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Antoine Alfred Chanzy

Portrait de Chanzy [WikimediaCommons, auteur inconnu]

En 1848, il par­ti­cipe à la red­di­tion d’Abd El Kader. En 1864, il retourne en Algérie et com­bat à la fron­tière maro­caine, il chasse les tri­bus locales de la région de Sidi-BelAbbès. En 1873, il est gou­ver­neur géné­ral en Algérie. Il décrète l’état de siège à Alger en 1874, dans une période mar­quée par des révoltes et l’insurrection de la Grande Kabylie. 

Rues à Chartres et Cloyes

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Théophile Ferron

Théophile Ferron, 1894 [WikimediaCommons, Всемирная иллюстрация, журнал, domaine public]

Lieutenant en 1854, il par­ti­cipe à la guerre de Crimée, puis sert en Algérie. Nommé direc­teur du génie en Nouvelle-Calédonie en 1866, puis par décret impé­rial du 5 août 1869 il est nom­mé chef de bataillon. Rappelé en métro­pole en 1871, il par­ti­cipe à la répres­sion contre la Commune de Paris.

 

Une rue à Bonneval

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Jules Ferry

Jules Ferry par Léon Bonnat, 1888 [WikimediaCommons, musée Pierre-Noël à Saint-Dié-des-Vosges, domaine public]

 

Il est recon­nu pour avoir réta­bli l’instruction laïque, obli­ga­toire et gra­tuite ins­ti­tuée pour la pre­mière fois en 1793 mais aus­si comme un chaud par­ti­san de la colo­ni­sa­tion qu’il inten­si­fie lors des ses pré­si­dences du Conseil des ministres  (1880–1881 et 1883–1885) et qu’il jus­ti­fie ain­si : « Il faut dire ouver­te­ment qu’en effet les races supé­rieures ont un droit vis-à-vis des races infé­rieures. […] Je répète qu’il y a pour les races supé­rieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civi­li­ser les races inférieures.”

Nombreuses voies à Dreux, Lucé, Mainvilliers, Auneau, Voves, Courville, Meslay-le-Vidame,Fontaine-la-Guyon, Le Gault-Saint-Denis, Donnemain-Saint-Mamès… Et des écoles à Chartres, Lucé, Luray… Le col­lège d’Auneau.

 

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Fresque Noël-Ballay Fontenay-sur-Eure

Fontenay-sur-Eure : À Noël Ballay , gou­ver­neur de l’Afrique Occidentale Française…

 

L’Eure-et-Loir colo­nial

 

L’assassinat de George Floyd par un poli­cier aux États-Unis a déclen­ché une vague mon­diale de mani­fes­ta­tions  pour l’égalité des droits et contre les vio­lences poli­cières et le racisme. La France n’a pas été absente de ce mou­ve­ment avec plu­sieurs impor­tantes mani­fes­ta­tions qui ont récla­mé la jus­tice pour Adama Traoré et les autres nom­breuses vic­times de vio­lences policières.

Macron : « La République n’oubliera aucune de ses œuvres »

Chartres Monument Noël-Ballay

Chartres : Monument Noël Ballay dans le square éponyme

Dans le pro­lon­ge­ment de ce mou­ve­ment, un peu par­tout dans le monde, et d’abord aux États-Unis et au Royaume-Uni, des sta­tues liées à la colo­ni­sa­tion et à l’esclavage ont été débou­lon­nées. En France, des actions mili­tantes ont été menées sous forme d’ins­crip­tions, de voi­lages de sta­tues  ou de ‘débap­ti­sa­tions’ (sym­bo­liques) de voies publiques. Notons que ces gestes sont une per­ma­nence de l’Histoire et, s’ils sont l’œuvre aus­si bien de mou­ve­ments de gauche que de droite, ils expriment sou­vent une colère face à une injus­tice et visent à aler­ter ou ras­sem­bler l’opinion par une action spec­ta­cu­laire. Emmanuel Macron a vou­lu tout de suite clore le débat en pro­cla­mant : « La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son his­toire. Elle n’oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne débou­lon­ne­ra pas de sta­tue ».

Cela ne doit pas nous empê­cher de nous inter­ro­ger sur l’opportunité de main­te­nir ces sym­boles du pas­sé colo­nial dans nos villes et vil­lages. Et alors, il faut, d’une part, se rap­pe­ler l’intention qui avait conduit à mettre en valeur tel ou tel homme (les femmes sont rares : 7% des sta­tues en France !) et son action. D’autre part, il faut consi­dé­rer com­ment ces hom­mages sont, aujourd’hui, per­çus par les dif­fé­rentes com­po­santes de la société.

Un pan­théon for­gé sous la IIIème République

Chartres Plaque Rue Chanzy

Chartres : une plaque de la rue Chanzy

Depuis la Révolution, en France, l’espace exté­rieur (par oppo­si­tion aux espaces pri­vés) est défi­ni comme public, c’est-à-dire qu’il est mis en par­tage : son orga­ni­sa­tion, ses usages et son mar­quage sym­bo­lique résultent de déci­sions col­lec­tives (en théo­rie). Or, beau­coup de ces sta­tues et des noms de ces rues illus­trent un pan­théon for­gé sous la IIIème République valo­ri­sant les figures de l’ordre et du consen­sus et, de ce fait, excluant celles des contes­ta­tions poli­tiques, sociales ou autres. Quand des mani­fes­tants taguent « Déboulonnons le récit offi­ciel » sur la sta­tue de Gallieni (voir fiche), c’est le refus de la patri­mo­nia­li­sa­tion de domi­na­tions pas­sées, mais sou­vent encore inten­sé­ment pré­sentes et vécues par des per­sonnes d’aujourd’hui qui s’exprime. Pour celles et ceux qui subissent aujourd’hui des dis­cri­mi­na­tions, des stig­ma­ti­sa­tions et des inéga­li­tés issues du pas­sé colo­nial, la mise à l’honneur des colo­nia­listes est une vio­lence. L’effacement de celles et ceux qui, au contraire, ont lut­té contre l’esclavage et la domi­na­tion colo­niale est, quant à lui, res­sen­ti comme une injus­tice. Combien compte-t-on, par exemple, d’hommages dans l’espace public à Louise Michel ou à Paul Vigné d’Octon1 qui se sont oppo­sés cou­ra­geu­se­ment aux crimes du colo­nia­lisme à l’époque même où ils étaient commis ?

Châteaudun : La rue de l’Égalité est deve­nue la rue du Maréchal Lyautey

Châteaudun Rue Maréchal-Lyautey Égalité

Châteaudun : le nom de Lyautey a rem­pla­cé celui de l’Égalité

C’est avec ces don­nées à l’esprit que nous avons fait le tour d’Eure-et-Loir à la recherche du pas­sé colo­nial encore valo­ri­sé dans l’espace public. De façon non exhaus­tive, nous avons rele­vé les per­son­na­li­tés concer­nées, qui sont le plus sou­vent des mili­taires, et éta­bli pour cha­cune une fiche rap­pe­lant ses exploits colo­niaux2. Il est par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sant de noter qu’à Châteaudun, le nom du Maréchal Lyautey a rem­pla­cé la rue de l’Égalité dont le nom figure encore gra­vé dans la pierre (voir pho­to), rem­pla­ce­ment, ô com­bien symbolique !

Si la plu­part des hono­rés du XIXème et du début du XXème siècle le sont lar­ge­ment pour leurs ser­vices aux colo­nies, la chose se com­plique ensuite car ce sont par­fois leurs com­man­de­ments durant les deux pre­mières guerres mon­diales qui motivent leur mise à l’honneur. Ainsi, nous n’avons pas fait de fiches pour de Lattre de Tassigny et Leclerc qui ont ser­vi aux colo­nies au début de leur car­rière mili­taire mais nous en avons éta­bli une pour le géné­ral Juin qui jusqu’à la fin de sa car­rière s’est affir­mé oppo­sé à l’indépendance du Maroc.

Une rue Bigeard à Dreux

Le cas le plus éton­nant est celui du géné­ral Bigeard car, contrai­re­ment à la plu­part des autres qui ont obte­nu une recon­nais­sance offi­cielle sous la IIIème ou la IVème République, la rue Marcel-Bigeard à Dreux a été ain­si dénom­mée par le Conseil muni­ci­pal… le 27 juin 2019 ! Soit près de 60 ans après la qua­si fin de la déco­lo­ni­sa­tion fran­çaise (1962, indé­pen­dance de l’Algérie). Plus éton­nant encore, cette déci­sion a été prise à l’unanimité, approu­vée donc par les élus socia­listes et leur lea­der Valentino Gambuto !

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  1. Médecin, écri­vain et homme poli­tique, répu­bli­cain d’extrême gauche, proche du POF, puis radi­cal-socia­liste ; socia­liste SFIO dès 1910 ; col­la­bo­ra­teur de la presse liber­taire, mili­tant anti­co­lo­nia­liste ; dépu­té de l’Hérault (1893–1906), conseiller géné­ral du can­ton de Lunas (1895–1907), maire d’Octon (1900–1908) [Maitron en ligne].
  2. Nos sources ont été prin­ci­pa­le­ment Wikipedia et Le Guide du Paris colo­nial et de ses ban­lieues, Syllepse, 2017.

Joseph Gallieni

Joseph Gallieni in George Grantham Bain Collection [Library of Congress, Public domain]

Commandant supé­rieur du Soudan(1886–1888), il réprime dure­ment une insur­rec­tion des autoch­tones et impose un pro­tec­to­rat. Au Tonkin (1892–1896), il conso­lide la colo­ni­sa­tion en appli­quant sa doc­trine de la ‘’tache d’huile’’ : “Toute action poli­tique dans la colo­nie doit consis­ter à dis­cer­ner et mettre à pro­fit les élé­ments locaux uti­li­sables, à neu­tra­li­ser et détruire les élé­ments locaux non uti­li­sables.” Nommé résident géné­ral de Madagascar en 1896, il fait arrê­ter, condam­ner et exé­cu­ter le prince Ratsimamanga pour l’exemple sou­hai­tant faire « forte impres­sion sur les indi­gènes. » Avec son adjoint Hubert Lyautey, il ins­taure le tra­vail for­cé des indi­gènes, fait éta­blir une ‘’car­to­gra­phie des races’’.

Une rue à Brou

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Joseph Joffre

Joseph Joffre en 1889, détail [WikimediaCommons, domaine public]D’abord envoyé au Tonkin en 1887, il prend Tombouctou avec sa colonne, en 1894, mal­gré la résis­tance des Touaregs et «paci­fie» la région. À deux reprises entre 1895 et 1903, il par­ti­cipe, sous les ordres de Gallieni, à la cam­pagne par­ti­cu­liè­re­ment vio­lente de colo­ni­sa­tion de l’île de Madagascar. Il fut aus­si char­gé par Clemenceau de répri­mer, à la tête de 50 pelo­tons de cava­le­rie, la grève des bou­ton­niers de l’Oise (1909).

Une impasse à Saint-Rémy-sur-Avre

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Alphonse Juin

Général Juin, commandant en chef des forces de l'armée française en Afrique du Nord [WikimediaCommons, domaine public]

Alphonse Juin est affec­té au pro­tec­to­rat fran­çais du Maroc où, jus­qu’en 1914, il par­ti­cipe aux opé­ra­tions dites de « paci­fi­ca­tion ». À la fin de l’an­née 1923, il par­ti­cipe à la cam­pagne du Rif (Maroc). En 1929, il prend une part active à la réa­li­sa­tion de la der­nière phase du plan de ”paci­fi­ca­tion” de l’Atlas. Lorsque, le 8 novembre 1942, les Alliés débarquent en Afrique du Nord, Juin, alors com­man­dant en chef des forces d’Afrique du Nord pour Vichy, est tiraillé entre ses sen­ti­ments anti-alle­mands et son sens de la dis­ci­pline vis-à-vis des auto­ri­tés pétai­nistes. Ce n’est que tar­di­ve­ment qu’il se ral­lie aux Alliés. Résident géné­ral du Maroc (1947–1951), il demeure jus­qu’au bout oppo­sé à l’in­dé­pen­dance du protectorat.

Une impasse à Courville

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Hubert Lyautey

Maréchal Lyautey en 1927 [WikimediaCommons, domaine public]

Après l’Indochine à par­tir de 1894, il est muté à Madagascar en 1897, où, sous les ordres de Gallieni, il ‘’paci­fie’’ avant de pas­ser à l’étape ‘’civi­li­sa­trice’’. Affecté en Algérie en 1903, il réprime les sou­lè­ve­ments des tri­bus contre la pré­sence fran­çaise. Sa méthode consiste à vas­sa­li­ser les élites locales pour domi­ner les popu­la­tions sur les­quelles elles règnent. En cas d’é­chec, il a recourt à la répres­sion comme lors de la guerre du Rif (1925–1926).

Une rue à Châteaudun

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Maurice Sarrail

Maurice Sarrail [WikimediaCommons, Bibioltèque du Congrès, Washington]

Il reçoit, en octobre 1915, le com­man­de­ment du Corps expé­di­tion­naire d’Orient durant lequel il dépose le roi Constantin en Grèce (1917). Il est ensuite nom­mé haut-com­mis­saire de la République fran­çaise en Syrie et com­man­dant de l’Armée du Levant. À ce titre, il réprime la révolte syrienne (1925–1927).

Une ave­nue à Dreux

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Jules de Saint-Pol

Statue du général Saint-Pol par Jean-Baptiste Debray père,1857, détail [Musée d'Orsay, Fonds Debuisson]

En 1851, il fait par­tie du bataillon de l’ar­mée d’oc­cu­pa­tion en Italie. Affecté ensuite en Afrique, au 2e régi­ment de la Légion étran­gère. Il par­ti­cipe à l’ex­pé­di­tion de 1851 pour sou­mettre la Petite Kabylie avec le géné­ral Saint-Arnaud lequel écrit dans une lettre « On ravage, on brûle, on pille, on détruit les mois­sons et les arbres. » 

Une place à Nogent-le-Rotrou

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Louis-Gaston de Sonis

Louis-Gaston de Sonis, détail [WikimediaCommons, domaine public]

Il par­ti­cipe à l’ex­pé­di­tion de la Kabylie lors de la cam­pagne de 1857 et en par­ti­cu­lier à l’at­taque d’El-Amiz et à la sou­mis­sion des Beni-Raten. Au Maroc, pour répondre aux vio­lentes attaques des tri­bus saha­riennes, en 1861, il fait fusiller en pré­sence de la popu­la­tion indi­gène sept pri­son­niers : « Je dois ras­su­rer la popu­la­tion, écrit-il, je veux prou­ver aux fana­tiques qu’ils ne peuvent pas comp­ter sur l’impunité de leurs crimes, pas plus que sur des chances d’une éva­sion ou d’une habile défense. »

 Une allée à Chartres

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