Chartres, 5 octobre :
Tous les syndicats ont appelé à poursuivre l’action
Lors de la première journée d’action nationale interprofessionnelle depuis la rentrée, la manifestation du 5 octobre de Chartres a rassemblé entre 250 et 300 personnes. Devant la gare, lieu du rendez-vous, sous le soleil revenu, mais avec un vent soutenu qui faisait fièrement flotter les drapeaux, les quatre syndicats appelants ont pris la parole.
C’est d’abord Sylvie Gohier qui s’exprime pour la CGT. Après avoir rappelé les revendications, elle s’insurge : « Le quoiqu’il en coûte de l’année dernière se traduit par une attque contre les droits et les conquis de la classe ouvrière. Nous ne pouvons et nous ne devons pas accepter cela. Nous avons tous, dans nos services, nos entreprises, des revendications à satisfaire…. » Elle conclut par un appel à la poursuite de l’action : « Dès demain, partout, réunissons les collègues en AG pour préparer les conditions d’un mouvement, d’une grève interprofessionnelle dans l’unité. »
Puis, Éric Jarry de FO, liste les raisons des grèves et manifestations de ce jour : « Pour une augmentation massive et immédiate du SMIC, de tous les salaires, une revalorisation massive des pensions et des retraites. Il y a urgence face à l’incroyable avalanche de hausses de prix sur le gaz, l’électricité, sur tous les produits de première nécessité. » Concernant la poursuite de l’action, il affirme « La grève générale ne se décrète pas mais elle se prépare. Revendiquer, organiser le combat, déclencher la grève s’il le faut pour faire aboutir […] alors, organisons les AG de salariés […] nous sommes le nombre, c’est dans l’action unie que nous serons la force. »
Pierre Licout s’exprime ensuite au nom de la FSU. « En l’absence de toute perspective de revalorisation du point d’indice [dans la Fonction publique], ce sont des millions d’agents publics, titulaires ou non titulaires qui risquent de voir leur salaire diminuer du fait de l’inflation. » Il pointe aussi le besoin de postes et explique : « Pour financer ces postes, nous avons besoin d’une véritable réforme fiscale qui mette à contribution les plus riches. »
Solidaires enchaîne « Depuis les deux dernières années, le gouvernement est en roue libre, les riches se sont enrichis grâce à la destruction de l’emploi. Il a supprimé des moyens nécessaires à l’hôpital public. […] Il nous faudrait un quoiqu’il en coûte social et écologique et non pas un quoiqu’il en coûte capitaliste. […] Nous appelons à des journées d’action plus fréquentes, plus régulières afin de laisser aucun répit à ce gouvernement. »
Le cortège remonte alors l’avenue Jehan-de-Beauce pour un long parcours dans le centre-ville puis se disperser devant la Préfecture, non sans avoir lancé sur son parcours des slogans bien sentis dont nous retenons : « Assez d’cadeaux pour la France d’en haut / Assez d’coups bas pour la France d’en bas ! », « Contre le virus, distanciation sociale / Contre le capitalisme, révolution sociale ! », « Casse de la Sécu ? / On n’en veut plus ! / Action ! Action ! / Il faut les faire plier ! ».