Chartres : Nouveau rassemblement pour le retrait des Russes d’Ukraine

Deuxième ras­sem­ble­ment contre l’invasion russe de l’Ukraine, ce same­di 5 mars à Chartres. Autant de monde : 300 per­sonnes mas­sées face à la mai­son du Conseil dépar­te­men­tal. Chacun·e a à l’esprit que depuis une semaine, la guerre a fait des ravages dans le pays : mai­sons, bâti­ments détruits au cœur même des grandes villes avec son cor­tège de vic­times civiles, cen­trales nucléaires en dan­ger… Si l’on échange les inquié­tudes entre participant·e·s , pas de cris, pas de slo­gans, une gra­vi­té silencieuse.

 

Pour la Paix ! Solidarité avec les Ukrainien·ne·s ! Retrait des troupes russes !

 

La pre­mière prise de parole est celle du col­lec­tif d’organisations (Chartres Écologie, Ensemble!, LFI, PCF, CGT, FSU, UNSA) qui a mis sur pied ce ras­sem­ble­ment. Lecture à deux voix par Quentin Guillemain (CE) et Pierre Licout FSU), entou­rés des autres représentant·e·s, d’un texte com­mun de com­pro­mis entre les posi­tions, par­fois un peu dif­fé­rentes, sur la genèse de cette guerre et les façons d’en sor­tir. Ce texte s’intitule “Pour la Paix ! Solidarité avec les Ukrainien·ne·s ! Retrait des troupes russes !” [Lire l’intégralité ici]

 

C’est la guerre entre la tyran­nie et la démocratie”

 

Suivent plu­sieurs témoi­gnages d’Ukrainiennes. L’une s’exclame : « Qui aurait pu ima­gi­ner qu’une guerre de cette ampleur, avec cette souf­france, aurait pu se pro­duire au centre de l’Europe au 21e siècle. […] Je suis rus­so­phone, en Ukraine, je n’ai jamais eu de sou­cis avec la langue russe […] c’est un pays démo­cra­tique libre, c’est pas la guerre seule­ment entre l’Ukraine et la Russie, c’est la guerre entre la tyran­nie et la démo­cra­tie, c’est la guerre entre l’avenir et le pas­sé… ».

 

Fermez le ciel pour pro­té­ger le peuple !”

 

Une autre, fuyant la guerre (sa mai­son est détruite), venant d’arriver dans notre dépar­te­ment, raconte son périple de sept  jours avec ses enfants à tra­vers la Pologne, la République Tchèque, l’Autriche, l’Allemagne et enfin la France et témoigne d’un très bon accueil par­tout. Elle tient à sou­li­gner « Le sou­hait de tout le peuple est qu’on pro­tège le ciel ukrai­nien. Sur la terre, on a les forces pour se battre  mais les mis­siles tombent du ciel, c’est très très dur de résis­ter. On demande à l’Europe, on demande aux États-Unis de fer­mer le ciel pour pro­té­ger le peuple1. »

 

Solidarité concrète

 

Avant la dis­per­sion, ren­dez-vous a été pris pour un pro­chain ras­sem­ble­ment dont la date ni le lieu ne sont encore fixés et un appel à la soli­da­ri­té maté­rielle en faveur des réfu­giés et des habi­tants res­tés au pays a été lan­cé. Enfin, comme la semaine pas­sée, les Ukrainiennes ont enton­né leur hymne national.

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  1. Les Alliés sont conve­nus que nous ne devrions pas avoir d’avions de l’Otan opé­rant dans l’espace aérien ukrai­nien ou des troupes de l’Otan au sol, car nous pour­rions nous retrou­ver avec une guerre totale en Europe”, a expli­qué, le 5 mars, Jens Stoltenberg, secré­taire géné­ral de l’organisation.