Reconnaître les plantes
avec ‘Qualité Vie Sud Eure-&-Loir’

Par la rédaction | 24 juillet 2022

Compte rendu de la sortie botanique du 12–06-22

Autour du château de Cambray : Sortie botanique le long du mur d’enceinte

L’association Qualité Vie Sud E&L organisait une sortie botanique dans le Bois de Cambray près d’Orgères-en-Beauce, le 12 juin dernier. Nous avons bénéficié d’un temps chaud et sec, d’un été précoce, la date un peu tardive ne nous permettait plus de voir les espèces printanières – notamment certaines espèces d’orchidées ou la délicate Dame de onze heures…

Après l’accueil chaleureux, chez G., membre de SykADAP, le groupe composé d’une dizaine de personnes se dirige vers les talus entourant l’enceinte du château de Cambray , en zone forestière.

La promenade d’une durée d’environ trois heures était entrecoupée du pique nique et de nombreuses observations et d’échanges entre les participants curieux et intéressés qui ont eu beaucoup de plaisir à découvrir la flore sauvage dont la plupart sont des espèces très communes présentant soit un intérêt culinaire, soit des vertus médicinales. Nous ne les citons que par leur nom vernaculaire. Les plantes dont nous mentionnons les bienfaits ont fait l’objet d’une étude reconnue par l’École de Phytothérapie moderne.

Les photos proviennent des clichés de James, Jean-David et Nelly. Il est facile de s’y reporter car elles sont, du haut vers le bas, dans l’ordre alphabétique du nom de la plante.

Remarque : Pour obtenir des fichiers de ces photos de plus haute définition que ceux publiés ici, écrire à redaction@forum28.net

L’origan (non fleuri), herbe aromatique aux vertus antibactériennes, très prisée pour accompagner les pizzas et les grillades.
Le thym serpolet dont les essences peuvent relever les plats de viande et de légumes. Il rend les aliments plus digestes et il est aussi efficace pour soulager les infections respiratoires.
Le salsifis sauvage, en fruits et en bouton. Très commun, ses graines accrochées à un fin parachute sont dispersées par le vent comme celles du pissenlit.
La potentille rampante.
L’euphorbe petit cyprès, en fleur.
Le géranium des Pyrénées.
La brunelle, en fruit.
L’armoise jeune et la vieille tige séchée.
La vesce commune, plante fourragère.
L’hélianthème à fleur jaune aussi appelée «fleur du soleil», visitée par un coléoptère.
L’hélianthème des Apennins dont les pétales blancs entourent de nombreuses étamines jaunes. Elle pousse exclusivement sur le calcaire, les prés rocailleux et au bord des chemins. Plutôt méridionale, elle est rare dans nos régions.
Le millepertuis, reconnu pour soigner l’anxiété mais il doit être utilisé avec prudence car il peut modifier l’action d’autres médicaments.
Le plantain lancéolé aussi appelé «herbe à cinq coutures ou à cinq côtes» en allusion aux nervures de la feuille. Il est recommandé pour calmer les irritations de la peau.
L’aigremoine eupatoire ou la solitaire sauvage, efficace en cas de maux de gorge, de toux. Elle stimule aussi le travail des reins.
La vipérine pousse dans les friches et les terres perturbées. C’est une plante toxique à hautes doses pour le bétail mais qui attire les bourdons, les abeilles et les papillons qui, en se nourrissant de son nectar, assurent sa pollinisation.Pourquoi l’avoir dénommée ainsi? Parce que la forme du fruit évoque une tête de vipère.
Le lin purgatif, une plante très basse dont les délicates et petites fleurs de trois à cinq mm de diamètre peuvent facilement passer inaperçues au milieu des hautes herbes du talus.
La coronille rose tapisse le sol du talus avec ses belles fleurs roses et charnues et ses nombreuses folioles.
La bryone ou «navet du diable» est dioïque c’est à dire : les plantes mâles et femelles poussent sur des pieds séparés. Elle est pourvue de vrilles lui permettant de grimper le long des arbustes dans les haies (lilas sur la photo). Sa racine ressemble à un gros navet charnu. Les feuilles palmées sont découpées en cinq à sept lobes, ses baies rouges sont toxiques.
La cardère ou «cabaret des oiseaux» ou «baignoire de Vénus». De la famille des chardons. Les aiguillons piquants entourant les capitules de la fleur servaient autrefois à carder, peigner ou démêler la laine de mouton. Les feuilles opposées par paires le long de la tige sont soudées par leur base et forment une cuvette dans laquelle s’accumule l’eau de pluie servant ainsi d’abreuvoir aux oiseaux.
L’orchis bouc, seule orchidée rencontrée au cours de notre promenade ; les espèces plus précoces comme l’orchis mâle sont déjà défleuries. Ses belles fleurs verdâtres bordées de pourpre dégagent une odeur caractéristique proche de celle du bouc. Les sépales et les pétales forment un casque alors que le labelle se déploie en une lanière torsadée très allongée.
L’oseille commune : Ses grandes feuilles en forme de fer de lance sont à l’origine de son nom latin «Rumex» signifiant pique, lance.
La clématite : Non fleurie sur les photos, ses fleurs très parfumées ne s’épanouissent qu’en juillet. C’est une plante grimpante, très envahissante évoluant au fil des années en une liane et répandue dans les haies, les broussailles. Les gosses autrefois se servaient du «bois fumant» comme d’une cigarette. Aussi appelée l’herbe-aux-gueux car les mendiants se massaient le corps avec ses feuilles toxiques pour s’infliger des plaies et susciter la pitié des passants.
L’astragale à feuilles de réglisse classée dans la famille des légumineuses, aux fleurs vert jaunâtre poussant en grappes et produisant des gousses.
Le faux-pistachier dont la découverte en fin de parcours, au bord d’un fossé humide, dans le sous-bois bordant le talus, nous a réservé une très intéressante et belle surprise. Cet arbrisseau originaire d’Europe centrale et orientale, d’une hauteur d’environ trois mètres, est couvert de fruits encore verts, jaunissant à l’automne, en forme de lampions gonflés de trois-quatre cm et contenant une graine. Il est rare et figure sur la liste rouge des espèces menacées de France. Selon les dires d’un naturaliste lorrain, les graines servaient de perles pour confectionner des chapelets.