Chartres : ‘’On entretient la flamme de la contestation’’ de la réforme des Retraites

Après deux semaines de pause en rai­son des congés d’hiver, 150 manifestant·e·s ont retrou­vé le pavé char­train à l’appel de la FSU et de Solidaires, ce 2 mars à la nuit tom­bante. L’initiative s’intitulait ‘’Nos retraites aux flam­beaux’’. Alors que les pre­mières torches s’allumaient, la décla­ra­tion des deux syn­di­cats a filé la méta­phore brûlante.

’Les mesures de report de l’âge de départ et l’allongement de la durée de coti­sa­tion ont mis le feu aux poudres […] Les jour­nées de mobi­li­sa­tion se sont mul­ti­pliées depuis le 19 jan­vier sans que rien ne par­vienne à les éteindre. Le gou­ver­ne­ment ultra­mi­no­ri­taire veut, avec le MEDEF, conti­nuer d’imposer la retraite à 64 ans. Alors, ce soir, on entre­tient la flamme de la contes­ta­tion avant que, dans une semaine, mar­di 7 mars, à l’appel d’une Insersyndicale large et unie, toute la France soit à l’arrêt.’’

Les deux syn­di­cats ont pro­po­sé de mettre en débat dans des assem­blées géné­rales, dans le pri­vé comme dans le public ‘’la pos­si­bi­li­té de recon­duire la grève à par­tir du 7 mars. En E&L, AG le 7 mars à 10 h. 30 à la Bourse du Travail’’.

’Notre mobi­li­sa­tion est his­to­rique, nous avons la pos­si­bi­li­té de mettre un coup d’arrêt à la casse sociale, […] de mon­trer qu’une autre voie est pos­sible, une socié­té plus juste, plus éga­li­taire […] c’est cette flamme que nous fai­sons briller dans la nuit, aujourd’hui.’’

À ce sou­ci d’un ave­nir meilleur plus juste a fait écho dans les rues du centre-ville, où on croi­sait les der­niers pas­sants, les paroles de l’Internationale qui ‘’sera le genre humain’’. De nom­breux slo­gans, par­fois chan­tés, ont été cla­més, et notamment :

  • ’Macron, si tu savais…’’
  • ’Il détruisent les retraites / Et nous qu’on prend per­pette / De cette socié­té là / on n’en veut pas !’’
  • ’D’la poli­tique Macron / Qui flingue les retraites / Et rackette nos pen­sions / Y’en a ras l’bol !’’
  • ’Travail pré­ca­ri­sé / Retraites déman­te­lées / Ça chauffe, ça brûle / Ça va péter !’’

Après avoir lon­gé la Préfecture, le bruyant cor­tège a des­cen­du droit vers la Gare et per­mis d’informer les travailleurs/ses qui venaient de quit­ter un train. Après une ultime chan­son, tout le monde s’est don­né ren­dez-vous pour la jour­née déci­sive du 7 mars.