En gare de Chartres :
Les manifestant·e·s barrent la voie à la réforme !
« Qui aurait pu prédire cette manif ? » avait écrit sur une pancarte une manifestante en référence humoristique à la sortie de Macron sur la crise climatique1. Et de fait, près de 1000 personnes pour une mobilisation intermédiaire avant la journée nationale du 23 mars montre le haut niveau de colère et de mobilisation parmi la population.
D’ailleurs, l’accueil chaleureux des passant·e·s dans le centre-ville corroborait cette constatation. Bien en prit à la police de ne pas déployer des forces nombreuses et suréquipées qui peuvent avoir un effet provocateur. Les rares policier·e·s devaient s’adapter au parcours décidé au dernier moment par la tête de cortège. Ainsi, celui-ci s’engagea dans un chemin inhabituel, la galerie marchande de Monoprix !
Sit-in sous l’œil de Marceau
La manifestation bruyante de klaxons, sirènes, sifflets et rythmée par les tambours de La France Insoumise donnait régulièrement de la voix contre les 64 ans et le 49.3 mais aussi avec un slogan de plus en plus présent : « Macron démission ! »
Revenue place des Épars, un sit-in fut improvisé au pied de la statue de Marceau. Puis, le passage devant la Préfecture entraîna un redoublement des demandes de retrait du projet à l’adresse du gouvernement.
Voies SNCF envahies
À l’arrivée place Pierre-Semard, une connivence entre les manifestant·e·s fit se précipiter le défilé vers les quais de la gare et les premiers arrivés descendirent sur les voies suivis par de nombreux autres pour une occupation d’une demi-heure pendant laquelle, au milieu des slogans, les cheminots grévistes furent ovationnés.
C’est là que se termina pacifiquement cette manif… impossible à prédire !
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- « Qui aurait pu prédire la crise climatique ? » avait-il dit lors de ses derniers vœux de Nouvel An.