Dreux : Soutien aux Palestinien·ne·s dans la durée !
Sous une pluie fine persistante, 70 personnes se sont à nouveau rassemblées au pied du beffroi drouais, ce 10 février, pour une troisième manifestation exigeant le cessez-le-feu à Gaza. La petite place que forme la Grande-Rue-Maurice-Viollette au pied de l’édifice se prête favorablement à la formation d’un cercle de manifestant·e·s attestant d’une belle cohésion.
Nettoyage ethnique de la bande de Gaza
Le rassemblement débute par l’expression des organisations appelantes. Agnès Cueille (LFI) alerte ‘’Netanyahu a annoncé qu’il veut déplacer la moitié de la population palestinienne, c’est-à-dire 1,5 millions de Palestiniens réfugiés à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers le désert, un lieu sans aucune infrastructure […] Mais les USA, la Grande-Bretagne et la France […] continuent de soutenir la politique du gouvernement d’extrême droite israélien […] le nettoyage ethnique de la bande de Gaza […] La suite de ce qui se joue en Palestine modèlera les droits des peuples du monde entier à disposer d’eux-mêmes, de leur souveraineté en toute liberté à l’avenir.’’
Étranglement de l’Office de secours de l’ONU aux Palestinien·ne·s
Jean-David Aubert (Ensemble !) explique comment l’Office de secours des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ‘’principal fournisseur d’aide pour les civils soumis aux bombardements israéliens‘’ voit son financement menacé à court terme (fin février) par le retrait d’‘’une vingtaine de pays donateurs, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, l’Australie, le Canada, la France notamment, [qui] ont pris prétexte’’ de l’implication supposée de 12 des employés de l’UNRWA dans l’attaque du 7 octobre. 12 sur ‘’ 30 000 employés au Proche-Orient, dont 13 000 à Gaza. C’est absolument scandaleux ! Ensemble! appelle la France à reprendre immédiatement ses versements à l’UNRWA.’’
La France doit faire appliquer l’arrêt de la Cour internationale de justice
Gisèle Quérité, pour le PCF, insiste sur l’importance de l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) suite à la plainte déposée par l’Afrique du Sud : ‘’Pour la première fois le gouvernement israélien est comptable devant la justice internationale de ses actes, de ses crimes de guerre et des massacres commis à Gaza […] la France doit prendre toutes les mesures nécessaires pour que soit appliqué l’arrêt de la Cour qui est juridiquement contraignant. La pression doit être mise sur le gouvernement israélien pour un cessez-le-feu permanent. La France doit reconnaître l’État de Palestine comme premier pas vers une solution à deux états.’’
Pas de paix sans justice sociale
José Delgado (CGT), en syndicaliste, souligne qu’ ‘’il n’y aura pas de paix sans justice sociale’’. Or, explique-t-il, ‘’l’apartheid social [en Israël à l’égard des Palestiniens qui y travaillent] constitue une attaque contre la classe ouvrière […] Lorsque les armes se tairont, il faudra continuer à soutenir l’action des syndicats pour qu’il y ait une égalité des droits.’’
Plus un sou, plus une arme pour Israël
Lors du micro ouvert qui suit, Nicole Mas (PT) cite Rony Brauman (ex-président de MSF) ‘’Tous les jours, il y a une sorte de pont aérien entre les États-Unis, notamment, mais aussi l’Europe, vers Israël qui permet de tirer des milliers et des milliers de missiles, de munitions diverses et ce avec le concours actif de la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France.’’ La porte-parole conclut : ‘’En France, c’est contre Macron que le combat doit s’ordonner. Plus un sou, plus une arme pour Israël !’’
Une responsabilité envers les générations futures
Une femme qui a souhaité garder l’anonymat lance un appel : ‘’Ensemble surmontons tous les obstacles, édifions un avenir dans lequel la coexistence pacifique et le respect mutuel prévalent. Engageons-nous en faveur de la paix entre Palestine et Israël. C’est non seulement un devoir moral mais aussi une responsabilité envers les générations futures. C’est par nos actes d’aujourd’hui que nous faisons la paix de demain… ou la guerre de demain.’’
Un cortège est alors formé qui se dirige, par un parcours réduit (rue Saint-Pierre, rue de Senarmont) en raison du mauvais temps, jusqu’à la sous-préfecture. On entend des slogans exigeant le boycott des produits israéliens et l’arrêt des exportations d’armes vers ce pays.
Une prochaine manifestation est en projet pour le 24 février.