IVG : Les Républicain d’Eure-&-Loir
en marche arrière vers l’avenir !
Le 30 janvier dernier, l’Assemblée nationale a approuvé par 493 voix contre 30 la constitutionnalisation de l’accès à l’IVG sur la proposition initiale du groupe écologiste. Le Sénat s’est prononcé, lui, en faveur du texte par 267 voix contre 50, ce 28 février. La séance solennelle du Congrès (député·e·s + sénateurs/rices) pour entériner la modification constitutionnelle aura lieu le 4 mars.
Cette constitutionnalisation rendra un peu plus compliquée un retour en arrière toujours possible tant les forces réactionnaires s’arcboutent contre la libération des femmes. La Conférence des évêques de France ne vient-elle pas de faire part de sa ‘’tristesse’’ après le vote au Sénat !
Parmi les irréductibles opposants à la constitutionnalisation, nos sénateurs d’Eure-et-Loir se distinguent : tous ont voté contre, tous membres ou apparentés aux Républicains ! Honte à M. Albéric de Montgolfier ! Honte à M. Daniel Guéret ! Honte à Mme Deseyne !
Quant à M. Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, il n’a courageusement pas pris part au vote !
Espérons que ces rétrogrades seront emporté·e·s par le vent de l’histoire !
Le sénat adopte très largement l’inscription de l’IVG dans la constitution
Tout le monde le sait : les droits des femmes exigent de toujours se battre pour les conserver : depuis 2017,les féministes réclamaient l’inscription de l’IVG dans la constitution. En 2020, l’annonce de la Cour suprême des USA faisait office de douche froide : ainsi les droits acquis par les luttes pouvaient être remis en cause ! On affirmait qu’en France, cela ne se produirait pas mais
la montée des idées d’extrême droite et de la droite extrême un peu partout en Europe ont convaincu les féministes de poursuivre leur combat pour l’inscription dans la constitution afin d’assurer sa pérennité.
A l’issue du vote d’un texte identique dans les deux chambres c’est chose quasiment faite ! Puisque le Congrès devrait entériner . La France devient le premier pays à inscrire l’avortement dans sa loi fondamentale . Ce ne fut pas facile, car le Sénat n’était pas favorable,mais les efforts de la Gauche et des écologistes, les pressions des féministes et la division de la droite ont fini par gagner (50 voix contre)
Les féministes s’en félicitent.
Un bémol quand même à leur succès. Ce ne sont pas les mots “droit à l’avortement” qui ont été retenus mais ceux de “liberté garantie” pour une IVG . De plus le texte exact est le suivant : “La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une IVG » Le flou réside dans « les conditions » : le combat n’est pas vraiment fini mais c’ est une étape.
Et encore ! Le Sénat a tenté de supprimer “garantie”. Ce sont nos actions, pétitions, manifestations, notre résistance qui ont réussi à les convaincre.
Bravo les mouvements féministes et les parlementaires qui ont relayé
Il s’agit d’un signal fort donné aussi aux autres pays et particulièrement ceux d’Europe, alors que plusieurs pays continuent de criminaliser l’avortement.
Reste qu’en France, l’accès à l’IVG se restreint de plus en plus : fermeture de centres , de maternités, inégalité territoriale, déserts médicaux, baisse des financements des associations venant en aide aux femmes et en particulier du Planning Familial….Le gouvernement qui souhaitait cette inscription devra assurer lors de la présentation des budgets dont celui de la Sécurité sociale.
L’IVG EST UN DROIT , L’ACCÈS A L’IVG pour toutes dans de bonnes conditions doit être EFFECTIF
La commission féministe d’Ensemble!