La Fonction publique dans les rues de Chartres
pour les salaires

Le 19 mars était une jour­née d’action dans la Fonction publique à l’appel de la qua­si-tota­li­té des orga­ni­sa­tions syn­di­cales. En Eure-et-Loir, elle a été ren­due visible par une mani­fes­ta­tion à Chartres par­tie de la Préfecture et s’est dis­per­sée place Châtelet après un périple dans l’hyper centre-ville (places des Épars, du Cygne, des Halles…).

La Fonction publique dans sa diversité

Si ce n’était pas la grande foule, beau­coup de pro­fes­sions et de ser­vices étaient repré­sen­tés dans le cor­tège d’environ 300 participant·e·s.

Alors qu’ielles viennent de rejoindre le lieu de ras­sem­ble­ment der­rière une ban­de­role ‘’Fulbert1 en colère’’, nous ques­tion­nons des enseignant·e·s : ‘’Qu’est-ce qui ne va pas à Fulbert ?’’ Réponse spon­ta­née : ‘’Tout ! Fermetures de classes, aug­men­ta­tion des effec­tifs en 1ères, ter­mi­nales, STMG2, postes sup­pri­més …? ’’ Des gré­vistes, aujourd’hui ? ‘’Pas énor­mé­ment, une quin­zaine… On va au Rectorat, jeudi.’’

Appauvrissement et mépris

Un texte com­mun est lu à plu­sieurs voix au micro par des repré­sen­tantes de la FSU, de l’UNSA, de la CFDT et de la CGT qui détaille la situa­tion des salarié·e·s des dif­fé­rentes fonc­tions publique qu’on peut résu­mer suc­cinc­te­ment par son intro­duc­tion : ‘’Nous sommes mobi­li­sés car nous refu­sons la poli­tique de rému­né­ra­tions désas­treuse que le gou­ver­ne­ment inflige aux per­son­nels qui ne recon­nait pas notre tra­vail, nos métiers et nos mis­sions. […] Appauvrissement, mépris, smi­car­di­sa­tion, déqua­li­fi­ca­tion […] l’augmentation de la valeur du point d’indice en juillet 2022 et 2023 reste trois fois infé­rieure à la hausse de l’inflation.’’

FO, qui n’a pas sou­hai­té s’associer à la prise de parole com­mune, alerte hors micro sur la lutte depuis de longues semaines des enseignant·e·s et des parents d’élèves contre les groupes de niveau en collège.

Les pom­piers ont débrayé

Une fois la mani­fes­ta­tion en marche, nous ren­con­trons des pom­piers du SDIS3 et, au milieu des inter­jec­tions et des slo­gans qui se répètent et se répondent, ils nous indiquent que 15 de leurs col­lègues sur 17 ont débrayé  dans l’équipe de garde du matin. Comme tous les fonc­tion­naires ils réclament une aug­men­ta­tion des salaires notam­ment par la reva­lo­ri­sa­tion à 6€ du point d’indice. Ils insistent aus­si sur la néces­si­té au départ en retraite de ‘’sui­vis médi­caux post-professionnels.’’

C’est sur les marches du Conseil dépar­te­men­tal, employeur de nom­breux fonc­tion­naires ter­ri­to­riaux que se clôt cette démons­tra­tion. Ce n’est qu’un début ?

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  1. Lycée Fulbert.
  2. Sciences tech­no­lo­giques, du mana­ge­ment et de la gestion.
  3. Service dépar­te­men­tal d’incendie et de secours.