À Nogent-le-Rotrou, un 1er Mai pluvieux mais chaleureux

Ce 1er Mai a été mar­qué par une par­ti­ci­pa­tion satis­fai­sante étant don­né la fraî­cheur et la pluie inter­mit­tente : plus de 70 per­sonnes qui ont mar­ché entre la gare SNCF et le théâtre de verdure.

Bien que peu favo­rable, le temps n’a pas empê­ché le défi­lé reven­di­ca­tif et chan­tant – dans des rues cepen­dant peu fré­quen­tées – et le moment convivial.

Des chants de lutte et des prises de paroles

Devant la gare, le long du par­cours et du haut du kiosque, le « Chœur de Luttes », bien connu dans le Perche, a offert aux manifestant·e·s le plai­sir de témoi­gner de leur soli­da­ri­té avec l’Histoire des luttes inter­na­tio­nales. Ce qui s’est pour­sui­vi devant le kiosque par des prises de parole. Patrick Schweizer, de la CGT, a retra­cé l’histoire de cette jour­née inter­na­tio­nale du 1er Mai. Il insiste sur la déci­sion du régime de Vichy de déna­tu­rer l’histoire des luttes des tra­vailleurs en trans­for­mant cette jour­née de lutte pour la jour­née de 8 heures (depuis 1886 aux USA et 1891 en France) en ‘’fête du tra­vail, jour chô­mé et payé’’ à par­tir de 1941. Dans la période que nous vivons on voit bien que les droits du tra­vail sont atta­qués, ils doivent être défen­dus en per­ma­nence, conclut le syn­di­ca­liste en citant les exemples de l’aggravation de la situa­tion des pré­caires, et du finan­ce­ment d’une part impor­tante des for­ma­tions pro­fes­sion­nelles, par le sala­rié lui-même, que l’État veut exiger.

Micro ouvert

Micheline Cognard (FSU et Ensemble! 28) a choi­si d’évoquer la situa­tion de guerre insup­por­table que subissent les Palestinien·ne·s dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Elle insiste sur le fait qu’elle “ne connaît per­sonne qui sou­tienne les assas­si­nats du 7 octobre par le Hamas”. Elle évoque les 75 ans de conflit non réglé et appelle à sou­te­nir les étu­diants qui mani­festent en France pour l’arrêt de cette guerre et de ces actes ‘’pro­ba­ble­ment géno­ci­daires’’. Elle annonce que la Belgique ‘’serait prête à faire la démarche pour recon­naître l’État pales­ti­nien’’ et conclut qu’il faut pous­ser pour que ‘’la France recon­naisse l’État de Palestine’’.

Cathie s’est dite émue de se retrou­ver dans ce lieu où ont eu lieu des évé­ne­ments comme la créa­tion du mou­ve­ment Pour un Après pas comme Avant. Plusieurs participant.e.s ont dénon­cé des situa­tions d’injustice vécues localement.

Le repas a per­mis de nom­breux échanges. Une bonne jour­née de reven­di­ca­tions et de par­tage aux dires des per­sonnes mobilisées.