Les personnels hospitaliers et sociaux outrés par les annonces de Kasbarian

Les hos­pi­ta­liers et les per­son­nels de san­té sont outrés par les annonces du gou­ver­ne­ment Barnier par la voix du ministre de la Fonction publique, l’Eurélien Guillaume Kasbarian, lun­di 28 sep­tembre : ‘’pas­ser le nombre de jours de carence des fonc­tion­naires d’un à trois.’’ Par ailleurs, les arrêts mala­die seraient désor­mais payés à 90 % au lieu de 100 %. Cerise sur le gâteau, Kasbarian pré­cise : ‘’J’ai pro­po­sé, et je l’assume, la sup­pres­sion de la Gipa’’, l’indemnité ver­sée aux agents publics dont la rému­né­ra­tion pro­gresse moins vite que la hausse des prix.

Les fonc­tion­naires visés et stigmatisés

Les dis­cus­sions allaient bon train sur ces mesures lors du ras­sem­ble­ment le len­de­main mais pré­vu de longue date par deux syn­di­cats devant le siège de la délé­ga­tion dépar­te­men­tale de l’ARS à Chartres à la Cité admi­nis­tra­tive. Car les femmes, les seniors et les agents aux métiers pénibles seront les pre­mières vic­times de ces modifications.

Devant  près d’une qua­ran­taine d’agents du sec­teur de la san­té et du social, une décla­ra­tion a été lue à deux voix (Christine Sénéchaux pour la CGT Santé et Action sociale, Pascal Marchand pour FO Personnels des Services Publics et des Services de Santé). Intitulée Nous vou­lons un élec­tro­choc pour sau­ver l’hôpital public et notre sys­tème de san­té et d’action sociale, elle explique que ces sec­teurs ‘’craquent de toutes parts […] ils ne tiennent que grâce à l’engagement et au haut niveau de qua­li­fi­ca­tion des per­son­nels qui exercent au quo­ti­dien leurs mis­sions avec de moins en moins de moyens.’’

Il faut un plan d’urgence pour l’hôpital public, la san­té en géné­ral et le social

La décla­ra­tion constate amè­re­ment : ‘’Aujourd’hui, dans notre pays, on peut mou­rir sur des bran­cards dans nos ser­vices d’urgence.’’ Et d’exiger ‘’un plan d’envergure  et pérenne pour l’hôpital public, et plus lar­ge­ment pour tous les sec­teurs de la san­té et du social […] Pour 2025, il faut au mini­mum une aug­men­ta­tion consé­quente du finan­ce­ment des éta­blis­se­ments de san­té qui réponde aux besoins de la popu­la­tion et à l’amélioration des condi­tions de tra­vail des personnels.’’

La conclu­sion se fait solen­nelle ‘’Nous appe­lons les dépu­tés, les élus, le gou­ver­ne­ment, le Président de la République à prendre très au sérieux cet appel.’’

Pascal Marchand a clos le ras­sem­ble­ment en sou­hai­tant que les pro­chaines actions qui ne man­que­ront pas d’être déci­dées ras­semblent plus de syn­di­cats dans le sec­teur  sante et social et les autres sec­teurs de la Fonction publique.