Ouvert par un Chant des Partisans interprété par quelques élèves du collège Jean-Moulin, le rassemblement du 25 janvier 2018, devant le porche d’entrée, était d’emblée placé par les organisateurs(1) sous le signe de l’intérêt général qui fut au cœur du projet sociétal du Conseil National de la Résistance.
Un jeune professeur d’Histoire de Jean-Moulin explicite clairement les choses : « Pour notre ‘start-up nation’ , nous ne sommes pas lucratifs, nous sommes pourtant bel et bien productifs […] une production qui ne rentre dans aucun flacon, qui ne se mesure pas en millilitres, je parle de la transmission […] des valeurs républicaines, de l’éducation des futurs citoyens, essentiel donc, loin d’être… cosmétique. »
Le représentant des parents d’élèves de la FCPE s’insurge contre le Conseil départemental « qui nous a pris par surprise avec cette nouvelle annonce de fermeture […] nos arguments restent toujours valables : collèges surchargés, mixité mise à mal […] je suis assez content de voir qu’au niveau d’Hélène-Boucher, de Mathurin-Régnier il y ait écho à notre mobilisation ».
Ce que confirment des professeurs de ces collèges qui regrouperaient respectivement plus de 900 et 750 élèves en cas de désaffectation de Jean-Moulin. Un autre enseignant apporte le soutien du lycée Jehan-de-Beauce très sensible au sort des collègues qui seraient dispersés.
Christian Guérin, co-secrétaire départemental de la FSU alerte : une fois que la désaffectation du collège Jean-Moulin-I sera effective « rien, mais rien, ne nous dit que le collège Jean-Moulin-II sera ouvert ! […] et arrêtons les collèges-usines […] Nous demandons un déménagement de murs à murs ». Une professeure de M.-Régnier ajoute, sous les applaudissements, « et de population scolaire à population scolaire ».
Pour Guy Vinsot des DDE(2), des bénévoles nommés par le DASEN(3) et chargés de veiller au bien-être des élèves dans les écoles et autour des écoles, ce bien-être c’est, par exemple, la mixité sociale telle qu’elle est actuellement et qu’elle devrait demeurer lors d’un transfert global une fois un Jean-Moulin-II construit.
Christian Guérin, co-secrétaire départemental de la FSU
Julien Jaffré, pour le SNES- FSU, précise que la nouvelle sectorisation, condamnant Jean-Moulin, voulue par le Conseil départemental n’est, pour l’heure, pas votée [une réunion du CDEN(4) est prévue le 19 février] et que les dotations en postes déjà envisagées par l’Inspection académique sans Jean-Moulin doivent être revues.
Le rassemblement d’une bonne centaine de personnes se termine par un appel à la vigilance, à déterminer les prochaines actions dans la perspective du 19 février.
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1. Voir le tract du collectif Jean-Moulin.
2. Délégués départementaux de l’Éducation Nationale.
3. Directeur académique des services de l’Éducation Nationale (anciennement Inspecteur d’Académie).
4. Conseil départemental de l’Éducation Nationale regroupant des représentant de l’administration, des élus locaux, des personnels et des parents d’élèves.