Chartres
1 000 retraités en colère
Venus pour un simple rassemblement, les retraités ont défilé sur une boucle passant par la place des Épars, le boulevard Maurice-Viollette, la rue Jehan-de-Beauce, la rue Nicole et la rue Danièle-Casanova. C’est la conséquence d’une affluence exceptionnelle : 1 000, contre 400 le 28 septembre dernier. Il faut remonter loin pour retrouver une telle participation à une manifestation de retraités à Chartres. C’est le signe que la colère contre la hausse de la CSG s’amplifie alors que les relevés de pensions sont tombés depuis janvier et que chacun a pu faire le bilan, calculette à la main. La FSU avait d’ailleurs fait remplir des affichettes sur lesquelles les retraités avaient inscrit la perte de revenu engendrée par la mesure et qui furent affichées devant la préfecture.
L’Intersyndicale (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR avec LSR et Ensemble-&-Solidaires) rappelle dans le tract d’appel pour ce 15 mars 2018 que cette baisse des pensions « s’ajoute à une liste déjà longue de diminution du pouvoir d’achat des retraités » (CASA : — 0,3 %, ½ part fiscale en moins pour les veu-f-ve‑s, fiscalisation de la majoration familiale, blocage des pensions pendant 4 ans). La pension sera à nouveau gelée et les complémentaires bloquées pour très longtemps.
Aussi, il ne faut pas s’étonner qu’au slogan attendu « Retraités en colère », un autre ait connu un certain succès : « Macron en prison ! »
Nombreux sont ceux, dans la manif et parmi les militants syndicaux, qui souhaitent se retrouver dans les cortèges prévus le 22 mars lors de la journée de grève de la Fonction Publique qui coïncidera avec le premier jour de la grève de longue durée décidée par les cheminots.