La Gauche de combat
appuie le 22 mars

Déclaration uni­taire de Alternative Libertaire (AL), EELV, Ensemble!, Gauche Démocratique et Sociale (GDS), Géneration.s, Groupe Parlementaire FI,  NPA ,  PCF,  PCOF, PG,  République et Socialisme.

 

Défendons tous les ser­vices publics !

Solidarité avec les che­mi­nots et les cheminotes !

 

Voilà des années que les gou­ver­ne­ments suc­ces­sifs ont fait le choix de la pri­va­ti­sa­tion des trans­ports contre le cli­mat, l’é­ga­li­té et le social : sous-inves­tissent dans le rail et  inves­tis­se­ment mas­sif  vers auto­routes et auto­cars, pri­va­ti­sés qui favo­risent notam­ment l’explosion du tra­fic de mar­chan­dises par poids lourds.

Depuis 1997 et la créa­tion de RFF, la SNCF est tou­jours plus seg­men­tée, pour cas­ser le corps social che­mi­not et pour­suivre les pri­va­ti­sa­tions  pré­co­ni­sées par les « direc­tives » euro­péennes. Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique, de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appli­quer  pro­duisent la dis­pa­ri­tion de  lignes, l’explosion des prix, la vétus­té des ins­tal­la­tions et des trains, la dis­pa­ri­tion du fret. C’est toute la popu­la­tion qui paie tri­ple­ment l’ad­di­tion : finan­ciè­re­ment, par l’i­né­ga­li­té ter­ri­to­riale induite et par sa san­té alté­rée par la pol­lu­tion générée.

Après 20 ans d’une libé­ra­li­sa­tion ampli­fiée, l’empilement des direc­tives euro­péennes pous­sant dans ce sens, Macron pro­pose d’achever le ser­vice public fer­ro­viaire par ordon­nances avec des consé­quences dra­ma­tiques pour les usa­gers et l’aménagement des ter­ri­toires. Pour y arri­ver, Il accable les cheminot•tes, les fai­sant pas­ser pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, rui­ne­raient la France. La réa­li­té est tout autre : ils et elles se battent pour sau­ver l’emploi des géné­ra­tions qui viennent.

 Le train n’est pas qu’un moyen de loco­mo­tion, c’est un ser­vice public, un outil essen­tiel à la tran­si­tion éco­lo­gique et il est insup­por­table qu’il puisse s’arrêter aux portes des grandes métro­poles. La bataille du ser­vice public fer­ro­viaire est d’abord une bataille pour l’égalité.

Face à ce gou­ver­ne­ment, qui veut par­ache­ver la trans­for­ma­tion d’un ser­vice public cen­sé être gui­dé par l’intérêt géné­ral en une entre­prise du CAC 40, , les che­mi­nots et les che­mi­notes ne sont comp­tables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une par­tie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG aug­men­ter, les per­son­nels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l’en­semble des fonc­tion­naires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une poli­tique indigne.

Macron et Philippe veulent en faire des bouc-émis­saire  ? Nous affir­mons col­lec­ti­ve­ment qu’ils et elles sont les vic­times des poli­tiques libé­rales menées depuis tant d’années, qui expliquent la mon­tée de l’ex­trême droite par­tout en Europe.

Ils nous veulent dés­unis ? Nous répon­dons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l’accès au ser­vice public, à com­men­cer par le fer­ro­viaire, les che­mi­not-e‑s, mais aus­si l’ensemble des fonc­tion­naires et l’intérêt des usa­ger-e‑s.