Chartres : le Service public unanime
à nouveau dans la rue

Troisième jour­née de grèves et mani­fes­ta­tions en 6 mois dans la Fonction publique, après le 10 octobre et le 22 mars, signe d’un fort mécon­ten­te­ment des sala­riés face aux pro­jets mis en œuvre par le gou­ver­ne­ment Macron-Philippe : mise à mal des mis­sions de ser­vices publics, dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, gel des salaires, menaces sur le sta­tut, pro­jet de sup­pres­sion de 120 000 postes, etc. [voir le tract ici]

Le fait mar­quant était la pré­sence, y com­pris en Eure-et-Loir, de la qua­si-tota­li­té des fédé­ra­tions de fonc­tion­naires, la CFTC, l’UNSA, et la CFDT ayant rejoint le mou­ve­ment. C’est d’ailleurs cette der­nière qui ouvrait le cor­tège à Chartres. Il était signi­fi­ca­tif de la volon­té d’unité que cer­tains de ses mili­tants reprennent les mots d’ordre lan­cés der­rière eux par la sono de la CGT.

Le cor­tège ne man­quait, en effet, pas d’entrain avec les coups de sirène des sapeurs-pom­piers du centre de secours dépar­te­men­tal et les pétards d’alerte des che­mi­nots. Les hos­pi­ta­liers résu­maient la situa­tion de leur sec­teur ain­si : « Personnels ? Épuisés ! / Patients ? – Maltraités ! / Usagers ? – Abandonnés ! / Service public ? – En dan­ger !… L’austérité, on‑n’en-veut-pas ! » Un autre slo­gan géné­ra­li­sait la pro­blé­ma­tique : « Avec Macron / C’est tou­jours les cadeaux / À ceux d’en haut // C’est les coups bas / À ceux d’en bas ! » Les fonc­tion­naires étaient bien conscients que seule la soli­da­ri­té entre les sala­riés per­met­trait de faire recu­ler dura­ble­ment le gou­ver­ne­ment et d’obtenir des avan­cées : « Public-Privé / Actifs, chô­meurs et retrai­tés / C’est tous ensemble qu’il faut lut­ter ». Ainsi, l’intersyndicale des retrai­tés col­lec­tait des signa­tures dans la mani­fes­ta­tion et auprès des badauds des trot­toirs et le col­lec­tif Soutien et Développement des Services Publics, récem­ment créé, se fai­sait connaître par un tract. Les mili­tants poli­tiques n’étaient pas en reste avec le POID et Lutte Ouvrière qui dif­fu­saient leurs jour­naux ain­si que le PCF qui y ajou­tait un appel à la Marée popu­laire du 26 mai.

C’est plus de 500 mani­fes­tants qui ont ter­mi­né le par­cours devant la Préfecture, les plus gros « bataillons » défi­lant der­rière les ban­de­roles FSU et CGT.