Alternatiba et les Cobayes
se sont croisés à Vierzon
La Marche des Cobayes (1er mai-30 juin) qui alerte pour préserver la santé des générations futures contre pesticides, OGM, résidus médicamenteux, plastiques, nanomatériaux, nucléaire… (voir l’appel) a croisé à Vierzon (voir en fin de colonne) le Tour Alternatiba qui promeut les alternatives écologiques et qui lui-même sera en Eure-et-Loir du 12 au 14 juillet. La Marche des Cobayes, elle, se poursuit dans notre région par Tours (37), puis Belleville-sur-Loire (18) et Ouzouer-sur-Trézée, Châtillon-Coligny, Cortrat, Montargis, et Dordines (45). Suivez ce parcours dont nous rendons compte ci-dessous.
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De Montargis à Dordives (Loiret)
Le 23 juin, nous avons cheminé jusqu’à Montargis le matin, en longeant le canal du Loing. De très beaux endroits au calme, proche de la nature, avant de rejoindre le marché de Montargis, où nous avons déambulé en tractant et en chantant pour informer les habitant-e‑s.
Pour déjeuner, le restaurateur bio « Oh terroir » nous a offert des pizzas pour soutenir la marche, et des citoyen-ne‑s mobilisé-e‑s ont apporté quelques salades pour une grande auberge espagnole sous le kiosque du Pâtis.
À cette occasion nous avons rencontré un médecin oncologue, Dr Christian Vilain, qui accompagne des personnes atteintes de cancer. Dans la région du Loiret, il manque beaucoup de médecins et de spécialistes toxicologues pour faire face aux nouvelles questions de santé environnement qui se posent aujourd’hui. Il nous a présenté la situation médicale dans le Loiret, et nous avons échangé sur diverses sources de pollution, notamment les nanoparticules (plus les particules que l’on respire sont fines, plus elles vont aller dans les poumons, elles rentrent donc dans le circuit sanguin et peuvent se retrouver dans le cerveau).
Déplorant que les médecins sont très peu informés sur les questions de santé environnementale, le Dr Christian Vilain appelle les professionnels de santé à se renseigner pour empêcher l’imprégnation des habitants face à ces pollutions.
Il y a 100 000 habitants dans le bassin de vie de Montargis. Normalement, il est nécessaire d’avoir 10 médecins pour 10 000 habitants. Or aujourd’hui, la plupart d’entre eux ne prennent plus de nouveaux patients ou prennent leur retraite. À Châtillon par exemple, ville voisine, il y a 3,6 médecins pour 10 000 habitants…
« 67% des médecins de Montargis seront partis à la retraite en 2020 » (Dr Christian Vilain)
Une proposition avance en ce moment pour remédier à ce manque de médecins : la mise en place d’infirmières « de pratique avancée » (droit de faire des prescriptions, de suivre certains patients atteints de cancer, etc.). 200 infirmières de pratique avancée seraient formées par an, ce qui est en réalité très loin des besoins concrets des habitants.
L’après-midi, le groupe a découvert deux sites industriels. Le premier nous a été présenté par l’ADEPOM (Association pour la défense environnementale et la protection de l’ouest montargois). Il s’agit d’une usine de papeterie (sopalin, papier hygiénique) mise en service en 2011. Elle s’avère très polluante (le séchage du papier dégage des particules et rejette du gaz en grande quantité) et produit 365 jours par an, 7 jours sur 7. L’installation de ce site de très grande ampleur a provoqué une modification du Plan local d’urbanisme, puisque sa hauteur dépasse les tailles règlementées.
« 360 kg de déchets non solubles sont rejetés tous les jours. Tous les ans, ce sont 1 600 000 mètres cube de déchets qui partent dans la rivière, le Loing. »
L’installation de cette usine n’a pas fait l’objet d’une concertation avec les habitants, et les élus ont voté positivement sans vérifier précisément le contenu du projet (d’ailleurs très opaque). Pour en savoir plus, vous pouvez consulter cet article.
Les marcheurs se sont ensuite dirigés vers un autre site industriel, abandonné cette fois, près de l’usine de phosphate Saint Gobain. Tout l’espace a été rasé et les autorités essayent aujourd’hui de revaloriser la zone. Cette usine cristallisait de la potasse et de l’acide sulfurique, devenant ainsi des cristaux qui étaient ensuite épandus sur les terres agricoles pour faire des engrais. Ces produits toxiques se retrouvaient ensuite souvent dans l’eau.
L’endroit est encore très pollué, avec notamment la présence de soufre en grande quantité. Thierry Jolivet, militant de la région, nous a expliqué que les autorités ne veulent même pas abattre les arbres, car ils sont eux aussi tellement pollués qu’il faudrait les traiter avant de les utiliser.
Enfin, le groupe a achevé cette journée de visites avec la découverte de la « maison feuillette », premier bâtiment construit en ossature bois et isolation paille, en 1920 ! Plus d’informations sur ce lien.
Le soir, nous avons rejoint le festival annuel des Croqueurs de Pavés, au Hangar à Châlette-sur-Loing. Débats, repas et participation aux spectacles tout au long de la soirée. Un beau moment de détente pour les marcheurs, et de belles découvertes artistiques et humaines !
Le dimanche 24 juin, nous avons marché depuis Châlette-sur-Loing jusqu’à Ferrières-en-Gâtinais le matin, avant de pique-niquer et de repartir jusqu’à Dordives. Nous avons été accueillis à la mairie de Dordives à 17h par Christian Monin, conseiller municipal.
Le soir, nous nous sommes arrêtés sur une base de loisir au bord d’un étang (La Prairie des Étangs), lieu prêté par la mairie pour notre passage. Un cadre magnifique, avec un délicieux repas sous les grands arbres… Parfait pour une dernière nuit dans le Loiret, avant d’arriver en Île-de-France !
Plusieurs étapes précédentes dans le Loiret
La marche était pendant plusieurs jours dans le Loiret, profitant de journées plutôt calmes, en prévision de l’intensité de l’arrivée en Île-de-France ! Nous avons eu un peu moins de débats que d’habitude en soirée, mais les rencontres sont toujours aussi passionnantes.
Le mercredi 20 juin, nous avons marché de Bonny-sur-Loire jusqu’à Ouzouer-sur-Trézée. Le soir, nous avons participé à un débat sur la phytoépuration avec Jean-Luc et Catherine Saget, installateurs de jardins d’assainissement avec phytoépuration chez Aquatiris. L’une des principales critiques des systèmes traditionnels d’assainissement concerne le cycle de traitement de nos matières organiques : lorsque nous tirons la chasse d’eau, les matières vont dans une fosse, puis sont vidangées avant d’aller dans une station d’épuration, où des produits chimiques sont utilisés. Le tout sera ensuite étendu sur les terres, avant de se retrouver dans nos assiettes… Un cycle qui respecte assez peu le vivant et notre santé.
Avec la phytoépuration, les eaux usées sont dirigées vers des plantes aux spécificités particulières, où des bonnes bactéries vont entrer en action pour assainir l’eau. Une fois passée dans ce système naturel, l’eau est ensuite prête pour être réutilisée pour certaines plantations. Ce n’est cependant pas de l’eau de source, il n’est donc pas conseillé d’arroser nos légumes avec.
Le jeudi 21 juin, les marcheurs se sont acheminés d’Escrignelles jusqu’à Sainte-Geneviève-des-Bois. Le soir, nous avons partagé un repas avec l’association Partage, qui accueille depuis 40 ans des groupes et organise des événements sur des sujets de société.
Le soir, nous avons participé à la fête de la musique de Montargis. L’un de nos marcheurs, Manu, musicien passionné, a déambulé dans la ville sur ses patins, afin de présenter la marche des cobayes ! Il a même fait un solo très remarqué lors du concert sur la place de la République, ce qui nous a donné l’occasion d’expliquer notre démarche et d’annoncer notre arrivée à toutes les personnes venues se détendre ce soir-là.
Le vendredi 22 juin, nous avons marché jusqu’à Cortrat. En chemin, nous nous sommes arrêtés à l’école des Barres et à l’arboretum de Nogent-sur-Vernisson. Ce véritable patrimoine végétal est composé de 2600 espèces d’arbres. Il fait partie de l’un des plus grands d’Europe. Or cet arboretum va fermer fin 2018, pour des raisons budgétaires… Des citoyens se mobilisent pour éviter cette fermeture, une pétition est ouverte à signature.
Le soir, nous avons participé à la fête de l’été de l’AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) des jardins de Mocquepoix avec des discussions sur l’agriculture, le commerce bio et notre marche. Et bien sûr, de succulents produits que les marcheurs ont ramené dans leurs affaires !
L’étape de Belleville-sur-Loire (Cher)
Le lundi 18 juin, nous avons rejoint le réseau Sortir du nucléaire et ses nombreux militants à Belleville-sur-Loire. Françoise Pouzet, Thierry Jolivet et Bernadette Moreau, référents locaux de la section locale Sortir du nucléaire – Berry-Giennois-Puisaye, nous ont accompagnés pour cette étape. Un immense merci à eux pour leur accueil très chaleureux !
Dans un premier temps, nous avons effectué des prélèvements d’eau pour rechercher des radionucléides dans la Loire avec l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité).
Depuis fin 2016, chaque trimestre, un collectif d’associations antinucléaires fait des recherches de radionucléides, avec l’aide de l‘ACRO, sur le fil de la Loire et de ses affluents. Une fois par an, ils effectuent aussi des prélèvements des sédiments de la Loire et des végétaux. Les premiers résultats, à Chinon, ont montré des traces significatives de Tritium. Les résultats seront présentés en septembre prochain.
De nombreuses personnes nous ont ensuite rejoints pour marcher jusqu’à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire. Nous avons fait un sitting devant la centrale, puis plusieurs personnalités ont pris la parole : Yannick Jadot et Michèle Rivasi (députés européens Europe Ecologie-Les Verts), Roland Desbordes (administrateur de la CRIIRAD, Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) et Mathilde Panot (députée France insoumise du Val-de-Marne).
Le soir, plus de 100 personnes étaient présentes pour participer à un débat sur le nucléaire et la santé, en présence de :
– Michèle Rivasi, députée européenne EELV,
– Yannick Jadot, député européen EELV,
– Mathilde Panot, députée France Insoumise du Val-de-Marne,
– Roland Desbordes, administrateur de la CRIIRAD,
– Daniel Déprez, Sortir du Nucléaire Berry-Giennois-Puisaye.
Michèle Rivasi, députée européenne, a tout d’abord introduit le sujet dans sa globalité, puis dénoncé une situation dramatique en Ouzbékistan : une hausse importante de maladies, ainsi qu’une augmentation des leucémies chez les enfants, ont été observées. Ces pathologies « radio-induites » sont très probablement liées au nucléaire. Des députés européens se sont rendus sur des sites d’uranium (principal combustible utilisé dans les réacteurs nucléaires) en Ouzbékistan pour dénoncer ces intoxications et aider le pays à protéger la population par rapport aux risques de contamination radioactive.
L’une des propositions de Michèle Rivasi et de plusieurs collectifs antinucléaires est de contester la nouvelle directive « Euratom », qui reflète un manque criant de démocratie. Euratom vise à développer l’énergie nucléaire et fixe les nouvelles normes de base européennes en matière de protection contre les rayonnements ionisants. la France s’apprête à choisir les seuils les moins protecteurs possibles… La députée européenne appelle à rehausser ces seuils afin de protéger efficacement la population.
Roland Desbordes est administrateur de la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), une association créée en 1986 depuis l’accident nucléaire de Tchernobyl. La CRIIRAD est parvenu à imposer des décisions contraignantes à l’agence nationale de sécurité nucléaire. Roland Desbordes a dénoncé les nombreux conflits d’intérêts entre l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) et les exploitants de l’industrie nucléaire.
« Il y a de nombreux conflits d’intérêts dans le domaine du nucléaire. L’IRSN est le seul organisme capable de faire des recherches sur le nucléaire, car ils ont beaucoup de moyens. Or l’Autorité de sûreté du nucléaire utilise l’IRSN pour réaliser ses expertises. L’IRSN est donc payé par l’exploitant de l’industrie nucléaire pour faire un travail, et payé par l’État pour contrôler ce même travail. C’est comme si l’élève corrigeait sa propre copie le jour d’un examen… »
Mathilde Panot, députée France insoumise, s’est attardée sur la question de la sous-traitance dans le nucléaire. Elle a dénoncé le fait qu’une entreprise privée (De Richebourg) s’échine à récupérer le marché de la sous-traitance. Son PDG, roumain, a d’abord commencé à travailler dans la ferraille, puis il a progressivement évolué. Arrivé en France, il a créé une société d’intérim et n’emploie donc quasiment que des travailleurs en intérim. Il tente aujourd’hui de récupérer le marché du traitement des déchets nucléaires.
« Le personnel de certaines centrales, qui travaille en intérim, est souvent incompétent puisque non formé aux spécificités du nucléaire. Les travailleurs ne restent pas suffisamment longtemps sur parce pour approfondir leurs connaissances, il y a un turnover important. » Mathilde Panot
Le député européen Yannick Jadot a ensuite insisté sur la nécessité d’opter pour une transition écologique dès à présent, en se passant de l’énergie nucléaire et en optant pour des énergies renouvelables :
« La reprise en main collective de la question énergétique est une opportunité. Il y a 20 ans, ça n’existait pas. La révolution énergétique est aujourd’hui accessible à tou-te‑s. La ramener à l’échelle des citoyens, c’est un enjeu démocratique extraordinaire »
Daniel Déprez, de l’association Sortir du nucléaire – Berry-Giennois-Puisaye, était présent pour représenter le comité local d’information de Belleville-sur-Loire. Il a expliqué l’important développement de cancers chez les enfants en Biélorussie. Cette constatation fait suite à des études réalisées sur des sujets de 3ème génération depuis l’accident de Tchernobyl.
Le mardi 19 juin, nous avons continué les prélèvements dans un autre endroit près à Neuvy-sur-Loire (Nièvre), en aval de la centrale nucléaire. Après un pique-nique au bord de la Loire, les marcheurs ont eu quartier libre l’après-midi. Un repos bien mérité, après plus de 700km de marche depuis Fos-sur-Mer !
L’étape de Tours (Indre-et-Loire)
Les samedi 16 et dimanche 17 juin, la marche des cobayes s’est arrêtée à Tours. Les marcheurs ont tracté dans la ville après déjeuner, avant de rejoindre le château de Tours pour participer à la marche des fiertés.
Le soir, nous avons rejoint la marche au Printemps de Velpeau, organisée par le Collectif Velpeau en transition. Concerts, stands associatifs, nourriture végétarienne et biologique, ateliers de recyclage… Nous avons pu y présenter notre marche et rencontré de nombreuses initiatives locales intéressantes !
Le dimanche après-midi, table-ronde autour sur les champs électromagnétiques (ondes, téléphones portables, wifi, compteurs Linky), en présence de Valérie Mousseaud du collectif Stop Linky Touraine et Emmanuel Denis de Robin des toits.
Emmanuel Denis nous a expliqué que nous manquons aujourd’hui cruellement d’expertise indépendante sur les ondes.
« La législation qui s’applique dans beaucoup de pays et qui fixe les seuils à respecter concernant les ondes électromagnétiques, relève d’une expertise faite par l’OMS avant 1998. C’était il y a 20 ans ! Aujourd’hui, les technologies ont beaucoup évolué, il faut de nouvelles expertises indépendantes. » (Emmanuel Denis)
Selon lui, il n’existe pas de vraies études épidémiologiques approfondies sur la toxicité des technologies. Quatre principaux effets physiologiques des ondes sur le cerveau sont généralement présentés à ce sujet : l’ouverture de la barrière hémato-encéphalique (sang-cerveau), qui devient perméable et favorise l’empoisonnement progressif du cerveau ; des effets sur l’ADN ; des effets sur les régulations membranaires entre les cellules ; et enfin une inhibition de la mélatonine.
Il précise aussi que de nombreuses personnes critiquent aujourd’hui les compteurs Linky, mais ont beaucoup de difficulté à remettre en cause l’usage des téléphones portables.
Valérie Mousseaud a quant à elle évoqué les effets néfastes de la 5G par rapport à la biodiversité. Il semble que, dans les villes qui testent la 5G, les oiseaux disparaissent progressivement. De plus, les hautes fréquences casseraient les structures métalliques des châteaux d’eau, ce qui les fragilise et pourrait causer des effondrements. Si les ondes électromagnétiques ont un impact sur du métal, qu’en est-il sur notre santé et sur l’environnement ? …
Enfin, pour terminer, la marche des cobayes s’est rendue sur le festival World music, afin de passer une soirée conviviale !
L’étape de Vierzon (Cher)
Le vendredi 15 juin, c’était une grande journée de convergence des mobilisations citoyennes ! La Marche des cobayes a en effet rejoint le Tour Alternatiba à Vierzon, pour une journée conviviale de partages et d’actions communes.
À midi, les marcheurs ont retrouvé la première vélorution (rassemblement cycliste) d’Alternatiba. Équipée de vélos à trois (triplettes) et quatre (quadruplettes) places, elle traverse toute la France de Paris à Bayonne, et fait un passage dans quelques pays limitrophes comme l’Allemagne et la Belgique. Après un déjeuner convivial, la deuxième vélorution, locale cette fois, a rejoint l’assemblée. Des citoyens habitant la région rejoignent le tour pour une ou plusieurs étapes, localement.
Nous avons ensuite rencontré des journalistes à l’occasion d’une conférence de presse (lire l’article dans le Berry Républicain), avec deux membres de chaque équipe qui ont présenté les initiatives.
Quelques marcheurs (Marie, Sarah, José et Clément) ont ensuite accompagné le départ de la vélorution, cette fois… à vélo ! Nous sommes ainsi sortis de Vierzon à vélo, accompagnés par les habitants très curieux qui nous ont réservé un très bel accueil. Le Tour Alternatiba repart vers d’autres horizons, direction Clermont-Ferrand ! Bon vent les amis cyclistes !
Nous avons ensuite participé au village associatif « Vivre autrement » avec de nombreux stands, où nous avons pu présenter la marche à un très large public. L’occasion de parler de la santé environnementale de façon approfondie ! La journée s’est achevée autour d’un débat sur les différents sujets abordés durant notre marche, les maladies chroniques, l’augmentation des cancers, l’inquiétante hausse de la stérilité…
(à suivre)
Pour suivre toutes étapes de la Marche des Cobayes de Fos-sur-Mer à Bruxelles, cliquez ici.
Appel pour la Marche Vérité et Justice pour la Santé Environnementale
« Les cobayes lancent l’alerte »
Malbouffe, pollutions, exposition aux produits toxiques, lobbys : BASTA !
Alors que les maladies infectieuses ont largement baissé au XXème siècle en raison de l’hygiène et de la nutrition, les maladies chroniques dites maladies de « société » ont explosé : cancers, allergies, autisme, hyperactivité, maladies auto-immunes, infertilité, obésité, perturbations hormonales, pubertés précoces, maladies liées au effets secondaires de certains médicaments et vaccins, électro-hypersensibilité etc… Toutes ces maladies ont pour cause la dégradation de notre environnement et la « folie » de notre mode de vie.
Notre écosystème est devenu toxique !
Notre environnement est pollué par tous les rejets chimiques industriels, agricoles (pesticides, OGM, résidus médicamenteux, plastiques, nanomatériaux…) et nucléaires, ainsi que par les champs électromagnétiques. Les cycles de l’air et de l’eau sont mis en danger et c’est notre survie, en tant qu’élément de notre biotope, qui est désormais compromise. Nous ne pouvons plus accepter d’être pris.e.s, avec notre écosystème et sa biodiversité, pour une gigantesque poubelle à ciel ouvert.
S’ajoute à cela le poids des lobbies des complexes agroalimentaires, chimiques, pharmaceutiques et du profit à tout prix, qui fait souvent primer, en matière de santé publique, les intérêts de l’industrie sur l’intérêt général. Des milliers de victimes sont humilié.e.s au quotidien par ces lobbies qui agissent en toute impunité et sans presque aucune surveillance et c’est toute la population qui devient cobaye de leurs expériences.
La crise sanitaire, 4ème crise écologique
La crise sanitaire est bel et bien la 4ème crise écologique à côté de la crise climatique, de l’extinction de la biodiversité et de l’épuisement des ressources naturelles. Comme les autres, cette crise est créée par l’humain.
Les sources de pollutions qui portent atteinte à la santé sont bien connues ou soupçonnées : des rejets industriels polluant sol, air et eau, une nourriture et une eau bourrées de produits chimiques, des cosmétiques, des produits d’ameublement, d’entretien et de construction toxiques, l’inflation et la sur prescription de produits de santé dangereux pour notre santé, les ondes électromagnétiques, etc.
Alors que ces sources de pollutions font déjà des milliers de victimes, adultes comme enfants, c’est toute la population qu’elles menacent, et plus particulièrement certaines classes sociales et minorités défavorisées condamnées à vivre dans les endroits les plus pollués et sans moyen de s’informer correctement, ni de combattre.
Aussi, après les scandales de l’amiante ou des victimes des pesticides (Triskalia), les salariés n’ont plus aujourd’hui, avec la suppression des CHSCT, d’instance d’alerte concernant la santé et l’exposition aux risques dans leur entreprise. Or, l’exposition professionnelle aux cancérogènes explose et la protection de la santé sur les lieux du travail est un enjeu essentiel.
Marchons pour défendre notre santé
Face à cette catastrophe sanitaire galopante, il est temps de réagir et de tous se mobiliser dans le cadre d’une grande marche autour des victimes et des cobayes.
Soutenons cette marche citoyenne des victimes empoisonnées dans leur travail, asphyxiées par l’air qu’elles respirent, intoxiquées par ce qu’elles mangent ou par certains produits de santé toxiques…Il n’est pas trop tard pour stopper ces pollutions qui se répandent, des solutions existent et nous voulons le faire savoir.
Entre le premier mai et le 30 juin, participons à la Marche Vérité et Justice pour la Santé Environnementale pour :
- Rendre visibles les personnes isolées et victimes dans leur travail, dans leur lieu de vie, dans leur alimentation, dans leurs soins… de produits toxiques, de produits de santé dangereux, de polluants dangereux pour la santé et pour les générations futures ;
- Créer un mouvement citoyen et un éveil des consciences contre l’inertie des pouvoirs publics en matière de santé environnementale ;
- Réclamer la justice, la réparation, la reconnaissance des responsabilités et l’indemnisation des victimes de la crise sanitaire et environnementale avec l’inversion de la charge de la preuve (ce doit être à l’industriel de prouver l’innocuité de son produit et non à la victime de prouver le lien de causalité entre sa pathologie et le facteur de pollution ou le produit toxique) ;
- Exiger une recherche, une expertise et une justice indépendantes et refonder toutes les méthodes d’évaluation et d’homologation par un panel indépendant de chercheurs universitaires avec un contrôle citoyen ;
- Renforcer la protection de la santé au travail en rétablissant les CHSCT et des instances de contre-pouvoirs, d’alerte et de la contre-expertise pour les salarié.e.s.
Marchons pour en finir avec le tout pouvoir des lobbys industriels qui s’infiltrent dans les évaluations scientifiques et la réglementation. Marchons pour exiger le droit fondamental à un air sain, une alimentation saine, une médecine saine, un environnement sain et la préservation de la santé de tous.
Car, nous ne voulons plus mourir empoisonné.e.s, asphyxié.e.s, intoxiqué.e.s…
REFUSONS D’ÊTRE DES COBAYES !
Vous pouvez signer l’appel ici