Gilets Jaunes :
500 manifestants à Chartres

La mani­fes­ta­tion des Gilets Jaunes qui a ras­sem­blé 500 par­ti­ci­pants, same­di 12 jan­vier, a été la plus impor­tante à Chartres depuis le début du mou­ve­ment. Les orga­ni­sa­teurs avaient appe­lé ceux d’autres ronds-points du dépar­te­ment à les rejoindre. Ils espé­raient 200 mani­fes­tants, le résul­tat fut au-delà de leurs espé­rances. Des Gilets Jaunes de Dreux, de Châteaudun de Voves, de Châteauneuf ou d’Illiers étaient bien là mais, sur­tout, phé­no­mène assez nou­veau, de nom­breux citoyens étaient venus en sou­tien, contre­di­sant cer­tains médias qui annon­çaient l’essoufflement du mouvement.

Macron démis­sion !”

La forte par­ti­ci­pa­tion n’a pas peu contri­bué au dyna­misme du cor­tège. Parti, peu après midi, du nou­veau rond-point sud de Luisant au son d’une per­cus­sion, il a emprun­té la rue de la République pré­cé­dé, nou­veau­té là aus­si, par quatre trac­teurs de la Coordination rurale dont l’un pro­cla­mait «  Non à la dic­ta­ture – Macron démis­sion » et un autre « La mon­dia­li­sa­tion détruit notre socié­té et fabrique 90% de pauvres et 10% de très riches ». Suivaient deux cad­dies rem­plis de pro­duits de pre­mière néces­si­té avec une pan­carte pré­ci­sant : « 300 € de taxes par per­sonnes et par an ». Des per­sonnes han­di­ca­pées, en fau­teuil rou­lant, venaient ensuite atti­rant l’attention sur la situa­tion dif­fi­cile de nombre d’entre elles. Puis, c’était les por­teurs d’une guir­lande faite de tickets récu­pé­rés lors des opé­ra­tions gra­tui­té aux péages de Cofiroute [groupe Vinci]. La tête de cor­tège s’achevait sur deux ban­de­roles peintes en grosses lettres : « Qui sème la misère récolte la colère » et « Rendez-nous notre pou­voir d’achat ». De nom­breuses autres ban­de­roles et pan­cartes pimen­taient le défi­lé, sans oublier les ins­crip­tions sur les gilets. (voir photos)

Hommage aux victimes

Arrivés devant la Médiathèque de Chartres, les Gilets Jaunes se sont ras­sem­blés autour du Monument Jean-Moulin, dépo­sant des dizaines de bou­gies et obser­vant une minute de silence en hom­mage aux vic­times décé­dées sur les ronds-points. Puis la mani­fes­ta­tion a repris sa route jusqu’à la Préfecture où les cad­dies furent vidés.

À plu­sieurs reprises, les porte-paroles ont insis­té sur le carac­tère du mou­ve­ment qui doit res­ter paci­fique, per­ce­vant le dan­ger d’une uti­li­sa­tion par le pou­voir de tout inci­dent pour le dis­cré­di­ter. Des Tee-shirts Blancs « modé­ra­teurs » étaient d’ailleurs pré­sents au début  du cortège.

On ne lâche­ra rien !”

Un porte-parole  a insis­té pour démen­tir toute mani­pu­la­tion du mou­ve­ment par un par­ti poli­tique quel qu’il soit et affir­mé que les Gilets Jaunes n’envisageaient aucu­ne­ment de pré­sen­ter une liste aux élec­tions européennes.(1) Des consignes ont été rap­pe­lées : « On ne lâche­ra jamais rien», « Faites vos actions vous-même, on est juste des porte-parole. On n’est pas des chefs », « Chaque per­sonne est citoyen et acteur ». 

La dis­lo­ca­tion s’est effec­tuée en dou­ceur, place des Épars, mêlant échanges par petits groupes et res­tau­ra­tion rapide.

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  1. Il a été remar­qué qu’à Chartres aucun cahier de doléances n’a été mis à la dis­po­si­tion des citoyens. Le Maire a été inter­pel­lé : « Ecoutez-nous, faites pas l’autiste comme Macron, sinon on va aller vous chercher ».

La vidéo devant la Préfecture