Chartres : devant les monuments,
contre l’antisémitisme

Entre 200 et 300 per­sonnes ont mani­fes­té à Chartres contre l’antisémitisme. La par­ti­ci­pa­tion aurait sans doute pu être plus impor­tante si la pré­pa­ra­tion et l’information s’étaient faites dans des condi­tions plus trans­pa­rentes.  Certains réseaux de mobi­li­sa­tion habi­tuels n’ont pu être acti­vés faute d’être ren­sei­gnés à temps. Au départ  se trouve l’appel natio­nal de 15 par­tis poli­tiques publié le 14 février : « Ca suf­fit ! » : l’appel à l’union contre l’antisémitisme. C’est la sec­tion euré­lienne du PCF qui a relayé la pre­mière cet appel fixant le ras­sem­ble­ment à 18 h. devant le monu­ment Jean-Moulin, “le sym­bole de la Résistance et de la lutte contre le fas­cisme”. Après, les choses sont  assez floues, y a‑t-il eu une ren­contre entre cer­tains repré­sen­tants de par­tis ?  Toujours est-il que  l’organisation maté­rielle a été inexis­tante, à tel point qu’aucune infor­ma­tion audible par tou-te‑s ne fut pos­sible en l’absence d’une sono­ri­sa­tion, même minimale.

Mais l’important était dans la pré­sence de ces Euréliens révol­tés par les actes anti­sé­mites per­sis­tants depuis des années et en recru­des­cence depuis quelques semaines. La domi­nante socio­lo­gique, autant qu’on puisse en juger, était à la classe moyenne-moyenne plus, d’âge mûr voire retrai­tée. À noter la pré­sence de la Préfète en tenue de ville et de la sup­pléante du dépu­té LREM Kasbarian, Véronique de Montchalin.

Après un quart d’heure de dis­cus­sions par petits groupes devant le Glaive bri­sé, la foule a fait mou­ve­ment, par le Chemin de Mémoire, vers la place Châtelet et s’est mas­sée devant le Monument célé­brant la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Alors, un jeune éco­lier a lu l’appel natio­nal  « L’antisémitisme n’est pas une opi­nion mais un délit… L’antisémitisme n’est pas l’affaire des Juifs. Il est l’affaire de la Nation toute entière… ». Le ras­sem­ble­ment s’est ache­vé par une minute de silence en hom­mage aux vic­times et aux morts du fait de l’antisémitisme.