8 mars des Femmes à Mainvilliers :
“Nous exigeons l’égalité !”

Mainvilliers Centre-Socio-éducatif 8-mars-2019 Rassemblement Droits-des-Femmes 01 Clémentine Ingold FSU

Clémentine Ingold (FSU)

C’est la pre­mière fois que les orga­ni­sa­tions syn­di­cales d’Eure-&-Loir (CGT, FSU, UNSA, Solidaires) marquent la Journée inter­na­tio­nale des Droits des Femmes par une réunion orga­ni­sée en com­mun avec une muni­ci­pa­li­té, ce qui peut éton­ner, en l’occurrence celle de Mainvilliers.

C’est d’abord la lec­ture, au nom des quatre orga­ni­sa­tions syn­di­cales, par Clémentine Ingold (FSU), de l’appel natio­nal #8mars 15H40 L’HEURE DES COMPTES : « […] Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réa­li­sons en moyenne 20 h de tâches ména­gères par semaine. Notre tra­vail est invi­si­bi­li­sé et déva­lo­ri­sé. Notre salaire est infé­rieur de 26% à celui des hommes.[…] Nous sommes retraitées

Mainvilliers Centre-Socio-éducatif 8-mars-2019 Rassemblement Droits-des-Femmes 06 Emmanuelle Dupré

Emmanuelle Dupré

et notre pen­sion est de 40% infé­rieure à celle des hommes. Nous sommes étran­gères, vic­times de racisme, han­di­ca­pées, les­biennes, et nous cumu­lons les dis­cri­mi­na­tions. Nous sommes des femmes et au tra­vail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confron­tées à des vio­lences sexistes et sexuelles. […] Nous exi­geons nos droits […] l’égalité.[…] » 

Puis, c’est Emmanuelle Dupré qui lit quatre poèmes de son recueil (qui vient d’être publié) « Tiré des sables » où elle dit avec des mots forts sa renais­sance après avoir fui une rela­tion conju­gale des­truc­trice : « Dans la cour, nous avons plan­té une vigne, quand j’aurai six ans, je man­ge­rai du rai­sin »

 

Pendant la déclaration des syndicats

Pendant la décla­ra­tion syndicale

Mainvilliers Centre-Socio-éducatif 8-mars-2019 Rassemblement Droits-des-Femmes 04 Public

Une par­tie de l’assistance

Mainvilliers Centre-Socio-éducatif 8-mars-2019 Rassemblement Droits-des-Femmes 03 Présentation du CD Paroles de femmes libres

Jessica pré­sente le CD réa­li­sé par les mamans du Bercail

Jessica, elle aus­si vic­time de vio­lences conju­gales, maman héber­gée à l’association Le Bercail pré­sente le CD « Paroles de femmes libres » qui fait suite à un tra­vail de trois ans d’écriture et de chant et à dix jours d’enregistrement en stu­dio. Deux titres sont dif­fu­sés « Je suis une femme libre » et « Et si j’oubliais le pas­sé ».

Il revient au maire de Mainvilliers, Jean-Jacques Chatel (PS) de conclure. Il recon­naît avoir décou­vert, en cette occa­sion, l’historique de la Journée inter­na­tio­nale des Femmes, il tente de le res­ti­tuer en s’inspirant de

Mainvilliers Centre-Socio-éducatif 8-mars-2019 Rassemblement Droits-des-Femmes 05 J.-J. Chatel maire

Pendant l’in­ter­ven­tion du maire

Wikipedia, recon­naît-il. De Clara Zetkin à la déci­sion de l’ONU créant la Journée inter­na­tio­nale en 1977 puis à l’instauration offi­cielle en France en 1982 sous François Mitterrand…en pas­sant par la fusion de la Journée avec la fête des mères dans les « pays socia­listes » (mais pour­quoi oublier Pétain ?) en 1945. « Je vous invite, dit-il, à uti­li­ser toutes les occa­sions pour faire pro­gres­ser ce juste com­bat, que ce soit au niveau fami­lial, au niveau pro­fes­sion­nel mais aus­si au niveau poli­tique. » Paroles qui ne peuvent que recueillir l’assentiment de toute l’assistance (une bonne cin­quan­taine de per­sonnes) mais qui nous semblent bien trop banales face au défi que repré­sente, pour l’émancipation des femmes, le capi­ta­lisme finan­cia­ri­sé et rapace qui domine actuel­le­ment le monde. Une men­tion des nom­breux com­bats que les femmes  ont dû et doivent encore mener pour l’égalité et le res­pect aurait été nécessaire.