8 mars des Femmes à Mainvilliers :
“Nous exigeons l’égalité !”
C’est la première fois que les organisations syndicales d’Eure-&-Loir (CGT, FSU, UNSA, Solidaires) marquent la Journée internationale des Droits des Femmes par une réunion organisée en commun avec une municipalité, ce qui peut étonner, en l’occurrence celle de Mainvilliers.
C’est d’abord la lecture, au nom des quatre organisations syndicales, par Clémentine Ingold (FSU), de l’appel national #8mars 15H40 L’HEURE DES COMPTES : « […] Entre les courses, le ménage et les enfants, nous réalisons en moyenne 20 h de tâches ménagères par semaine. Notre travail est invisibilisé et dévalorisé. Notre salaire est inférieur de 26% à celui des hommes.[…] Nous sommes retraitées
et notre pension est de 40% inférieure à celle des hommes. Nous sommes étrangères, victimes de racisme, handicapées, lesbiennes, et nous cumulons les discriminations. Nous sommes des femmes et au travail, dans la rue ou chez nous, nous sommes confrontées à des violences sexistes et sexuelles. […] Nous exigeons nos droits […] l’égalité.[…] »
Puis, c’est Emmanuelle Dupré qui lit quatre poèmes de son recueil (qui vient d’être publié) « Tiré des sables » où elle dit avec des mots forts sa renaissance après avoir fui une relation conjugale destructrice : « Dans la cour, nous avons planté une vigne, quand j’aurai six ans, je mangerai du raisin »…
Jessica, elle aussi victime de violences conjugales, maman hébergée à l’association Le Bercail présente le CD « Paroles de femmes libres » qui fait suite à un travail de trois ans d’écriture et de chant et à dix jours d’enregistrement en studio. Deux titres sont diffusés « Je suis une femme libre » et « Et si j’oubliais le passé ».
Il revient au maire de Mainvilliers, Jean-Jacques Chatel (PS) de conclure. Il reconnaît avoir découvert, en cette occasion, l’historique de la Journée internationale des Femmes, il tente de le restituer en s’inspirant de
Wikipedia, reconnaît-il. De Clara Zetkin à la décision de l’ONU créant la Journée internationale en 1977 puis à l’instauration officielle en France en 1982 sous François Mitterrand…en passant par la fusion de la Journée avec la fête des mères dans les « pays socialistes » (mais pourquoi oublier Pétain ?) en 1945. « Je vous invite, dit-il, à utiliser toutes les occasions pour faire progresser ce juste combat, que ce soit au niveau familial, au niveau professionnel mais aussi au niveau politique. » Paroles qui ne peuvent que recueillir l’assentiment de toute l’assistance (une bonne cinquantaine de personnes) mais qui nous semblent bien trop banales face au défi que représente, pour l’émancipation des femmes, le capitalisme financiarisé et rapace qui domine actuellement le monde. Une mention des nombreux combats que les femmes ont dû et doivent encore mener pour l’égalité et le respect aurait été nécessaire.