Entre Noël et Jour de l’An :
250 à Chartres !

Ce qui a fait l’originalité du ras­sem­ble­ment contre le pro­jet Macron de retraites par points, du 28 décembre à Chartres, place Châtelet, ce n’est pas les chan­sons ou les slo­gans, repris à l’identique des pré­cé­dentes dates de mobi­li­sa­tion, mais la par­ti­ci­pa­tion (près de 250) inédite entre Noël et le Jour de l’An. À tel point que le ras­sem­ble­ment  s’est vite trans­for­mé en mani­fes­ta­tion et a par­cou­ru le centre-ville sous un ciel plus clé­ment que le same­di pré­cé­dent.

Au milieu des mani­fes­tants, issus de pro­fes­sions diverses, on a pu remar­quer une grande ban­de­role de la France Insoumise pour la retraite à 60 ans et une quin­zaine de Gilets jaunes, prin­ci­pa­le­ment de Nogent-le-Rotrou.

 

C’est la res­pon­sa­bi­li­té de tout le monde, de cha­cun, de rejoindre le mou­ve­ment dès maintenant ”

 

Après une heure de déam­bu­la­tion, des ini­tia­teurs de cette marche ont briè­ve­ment pris la parole. Bertrand Clavelier des che­mi­nots CGT de Chartres a pré­ci­sé qu’ils en étaient  au 24ème jour de grève, ce same­di. « Et on va conti­nuer […] on va gagner, on va tout blo­quer mais c’est la res­pon­sa­bi­li­té de tout le monde, de cha­cun, de rejoindre le mou­ve­ment dès maintenant. »

Céline Prier, pour les ensei­gnants de la FSU, constate : « Une démons­tra­tion que pen­dant les vacances, il n’y a pas de trêve. Ce pro­jet de réforme de nos retraites, il est trop grave pour qu’on s’arrête. On conti­nue, cha­cun avec les moyens qu’on a. […] C’est impor­tant qu’on réus­sisse la jour­née du 9 janvier. »

 

Appel aux jeunes et moins jeunes à se joindre au mouvement

 

Le micro est ensuite ouvert à qui veut s’exprimer. Vincent Chevrollier, mili­tant Lutte ouvrière et FSU,  répond « au gou­ver­ne­ment et à ses chiens de garde média­tiques qui veulent faire pleu­rer dans les chau­mières […] s’il n’y a pas de Noël pour des mil­lions d’hommes et de femmes ce ne sera pas à cause de la grève mais à cause de Macron et de ses amis les patrons, à cause des bas salaires, des licen­cie­ments, de la pré­ca­ri­té et des retraites de misère. »

Enfin, un Gilet jaune déclare « Nous sommes soli­daires avec toutes les actions que vous faites. Les gilets jaunes sont dans la rue depuis un an, c’est pour le pou­voir d’achat. On se bat pour nos jeunes et j’appelle tous les retrai­tés qui sont là à appe­ler nos jeunes et moins jeunes à se joindre au mou­ve­ment […] si nous on est là, aujourd’hui, c’est pour eux. »