Retraites : Encore une manif inventive, ce mercredi !
L’action de ce mercredi 15 janvier pour le retrait du projet de système de retraites par points a rassemblé environ 170 personnes devant la Préfecture au-dessus desquelles flottaient, comme à chaque fois, les drapeaux des organisations syndicales ( CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires). On voyait aussi des pancartes confectionnées avec des cartons d’emballage.
Un groupe d’enseignants de Vernouillet, du lycée Fulbert de Chartres et d’un collège de Châteaudun ont voulu envoyer un message fort : mort de l’Éducation nationale. Chaque enseignant brandissait une lettre écrite sur un carton blanc. À l’avant de leur double rangée, deux autres de leurs collègues portaient un cercueil en carton.
Un silence de mort
Le défilé commence avec les slogans habituels qui sonnent comme un message clair et définitif : les manifestants ne changeront pas d’avis, ce projet est inacceptable. Le système de retraite actuel, solidaire et qui garantit des pensions connues à l’avance, est le seul légitime, même s’il doit être amélioré. Il est le bien commun de plusieurs générations.
Les manifestants ont fait le tour de la place de la République longeant les différentes représentations des ministères dans la cité administrative pour s’arrêter devant la DSDEN (1). Les manifestants restent silencieux devant le message des enseignants et enseignantes qui se sont accroupis.
Un projet à jeter au feu
Ensuite, le cortège effectue un tour dans les rues du centre-ville. Rituel ! Ils distribuent un tract invitant à la journée du lendemain: manif à 14 h. 30 place Châtelet et soirée de soutien aux grévistes à Champhol avec la Compagnie Jolie Môme. L’accueil est plutôt bon, pas d’hostilité. Ce qui confirme le sondage de ce jour, 56% des Français pour le retrait du projet Macron.
La dislocation a lieu sur l’esplanade Jean-Moulin. Pierre Licout (FSU) rappelle que le programme du Conseil national de la Résistance contenait le projet d’une retraite solidaire. Un nouveau recueillement est observé, en hommage à l’Éducation nationale que les protestataires considèrent comme menacée, avant que le cercueil soit brûlé.