Chartres : Pour les retraites,
elles et ils sont toujours là !
Une mobilisation tenace
« Cela fait deux mois que nous sommes mobilisés », ainsi commence la déclaration de l’Intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires) prononcée en son nom par Éric Jarry (FO), avant le départ de la manifestation du 6 février. Et si le nombre n’atteint pas ceux des grandes journées de décembre et de janvier, c’est quand même près de 400 manifestants qui arpentent une nouvelle fois le centre-ville de Chartres confirmant une opposition au projet Philippe-Macron et une mobilisation tenaces.
Le déficit des caisses de retraites n’existe pas
La déclaration de ce jour est centrée sur le financement des retraites : « Nous sommes également une semaine après l’ouverture de la conférence de financement mise en place par le gouvernement pour faire croire qu’il est prêt à négocier […] Nous dénonçons les manipulations […] on nous a déjà fait plusieurs fois le coup de vouloir justifier une augmentation de la durée de cotisation ou le report de l’âge d’ouverture des droits au nom d’un déficit des caisses de retraites que la démographie provoquerait en augmentant le nombre de retraités par actif. Or, ce déficit n’existe pas car il ne résulte pas d’une augmentation des dépenses c’est-à-dire des prestations versées aux retraités de plus en plus nombreux. Ce déficit est le produit d’une diminution des recettes à cause du chômage qui réduit le nombre des cotisants, donc le volume de cotisations, à cause des exonérations de cotisations sociales, à cause de la non compensation par l’État de ces exonérations, à cause des politiques de gel des salaires […] Il est donc facile de trouver non seulement la pérennité mais également l’amélioration du financement des caisses de retraites. »
La lutte continue
Avant la dislocation, devant la Préfecture, c’est Bernard Vinsot (CGT) qui remercie les participants,. Il note que les femmes devaient être les “grandes gagnantes” de la réforme, pourtant, elles ont disparu des cas types de l’étude d’impact de la réforme… Constatant la fragilisation du discours gouvernemental, il appelle à la poursuite de la lutte pour le retrait du projet.
Au moment de publier ce texte, nous apprenons que l’Intersyndicale nationale appelle à une nouvelle journée de grèves et manifestations le 20 février.