Châteaudun : Amoureux
du service public de santé !

Cette jour­née natio­nale d’action du 14 février coïn­ci­dait avec la Saint Valentin. Aussi, les col­lec­tifs et syn­di­cats hos­pi­ta­liers avaient déci­dé de « décla­rer leur flamme à l’hôpital public ». À Châteaudun, les membres du Comité pour l’amélioration du ser­vice public de san­té du Grand Châteaudun avaient accro­ché au grillage d’enceinte du Centre hos­pi­ta­lier, lieu du ras­sem­ble­ment, des cœurs rouges récla­mant la réou­ver­ture de… la cardiologie !

Le pré­sident du Comité, Pascal Delorme, dans son inter­ven­tion, devant plus de 80 per­sonnes mêlant per­son­nels et usa­gers, a rap­pe­lé que « depuis plu­sieurs mois les per­son­nels, tous métiers confon­dus, de l’hôpital public et des éta­blis­se­ments de san­té, des EHPAD, de la psy­chia­trie, sont enga­gés dans un mou­ve­ment social afin d’exiger des pou­voirs publics les moyens néces­saires à une refon­da­tion du ser­vice public hos­pi­ta­lier. […] Victimes de fer­me­tures […] les hôpi­taux publics ne sont plus en mesure de répondre aux besoins de la popu­la­tion. […] Ce gou­ver­ne­ment, comme ses pré­dé­ces­seurs, choi­sit de sacri­fier l’hôpital public au pro­fit du sec­teur privé. »

Puis il a abor­dé la situa­tion de l’hôpital de Châteaudun et com­men­cé par les points posi­tifs : « L’établissement a retrou­vé sa cer­ti­fi­ca­tion, l’ouverture d’un pla­teau tech­nique en oph­tal­mo­lo­gie avec des pra­ti­ciens hos­pi­ta­liers, des tra­vaux pré­vus au ser­vice des urgences ». Par contre, il a poin­té « la sup­pres­sion de cinq postes » après d’autres l’an pas­sé. « Il ya des consul­ta­tions en chi­rur­gie ambu­la­toire mais les actes médi­caux stag­nent » (pra­ti­qués à l’hôpital de Chartres ou à la cli­nique de Vendôme). Et il a rap­pe­lé la fer­me­ture de la mater­ni­té : « Aujourd’hui des enfants naissent au bord des routes, c’est inad­mis­sible […] Avant la fer­me­ture le Centre hos­pi­ta­lier avait un défi­cit de 2 mil­lions d’euros, après c’est 4,5 mil­lions […] Exigeons la réou­ver­ture de la mater­ni­té et du ser­vice de cardiologie. »

Les mani­fes­tants sont ensuite allés s’installer devant le bâti­ment et ont entou­ré le grand par­terre par une chaîne humaine en forme de cœur pour pro­cla­mer défi­ni­ti­ve­ment leur amour à leur hôpi­tal de proximité.