Retraites :
Kasbarian interpellé
Alors que le débat parlementaire sur le projet Macron de retraites par points vient de commencer à l’Assemblée nationale, le rassemblement du 20 février était convoqué près de la permanence du député LREM Kasbaria. Celui-ci a, pour l’occasion, hermétiquement clos ses volets. De plus, des policiers équipés barrent la porte d’entrée… C’est dans ce décor de bunker que les syndicats prennent la parole.
Permanence Kasbarian bunkérisée
Bernard Vinsot (CGT) fustige l’attitude du gouvernement LREM qui présente un projet de loi truffé de renvois à des ordonnances écrites par lui seul. Il appelle à poursuivre et élargir le mouvement et conclut : « La seule négociation envisageable pour la CGT est le retrait ! »
Pierre Licout (FSU) demande aux manifestants de faire du bruit pour rappeler au député Kasbarian que la majorité des Français, qui désapprouve son projet, n’est pas silencieuse. Et il ajoute : « Ce n’est pas à l’Assemblée que cette grande question se réglera, c’est ici dans la rue et dans la grève que nous devons faire barrage à ce projet de loi. » Il annonce une initiative le 7 mars pour mettre en évidence les menaces sur la retraite des femmes.
Hommage à Élodie
Arnaud Pionnier, de FO-Santé, fait observer une minute de silence pour Élodie, mortellement blessée par un patient au CHS de Thouars. Il dénonce la ministre Buzyn qui n’a réagi que par un simple tweet. Les moyens humains attribués à l’hôpital public, que réclament les personnels depuis des mois, sont en cause dans ce drame.
Son camarade FO Éric Jarry affirme : « Le moyen le plus efficace de parvenir au retrait est d’appeler tous ensemble à la grève générale pour bloquer l’économie et faire céder Macron ! »
Accueil des marcheurs de la Mayenne
Thibaud Lemière (Solidaires) précise les rendez-vous pour accueillir la Marche des Mayennais de passage en Eure-et-Loir, notamment le pique-nique solidaire samedi 22 à midi à devant la gare de Chartres. « J’appelle à continuer la lutte par tous les moyens, telles des soirées débats ou des opérations […] on continuera jusqu’au retrait ! »
300 personnes étant rassemblées en plein cœur des vacances d’hiver, au vu de cette affluence, les organisateurs décident de prolonger le rassemblement en une manifestation qui va se diriger vers la place des Épars puis parcourir le centre-ville avant la dislocation devant le siège de la représentante du gouvernement.