Nogent : Accueil chaleureux pour la marche des Sans-Papiers
Incroyable accueil de la marche de solidarité des Sans-Papiers à Nogent-le-Rotrou en ce 12 octobre. C’est les marcheurs qui le disent et le répètent : « Nous n’avons jamais fait autant de ‘’bruit’’ depuis que nous sommes partis de Rennes ».
Arrivés devant la gare vers 17 h. (venant de La Chapelle-Souëf), les Sans-Papiers sont vite rejoints par des solidaires locaux pour former un cortège de près d’une centaine de manifestants. Avant même le départ, l’ambiance s’échauffe au rythme des percussions. Puis c’est la mise en route vers la place Saint-Pol avec des slogans inlassablement repris : « De Rennes à Paris à pieds, c’est la marche des Sans-Papiers », « So-so-solidarité / Avec les Sans-Papiers / Du monde entier », ….
Au fil du parcours, des tracts sont distribués aux automobilistes qui croisent le cortège. La plupart des vitres se baissent de bonne grâce.
Nous marchons pour une vie meilleure et plus juste
Sur la place, entrecoupés par des slogans, plusieurs Sans-Papiers expliquent les buts de la marche : « Fermer les centres de rétention, avoir accès à des logements décents pour toutes et tous les sans-abris et les mal logéEs et un accès égal à la santé ». « Nous ne marchons pas pour demander un cadeau ou implorer votre générosité [, Monsieur le Président] ». Nous marchons pour « une vie meilleure et plus juste ».
Puis, la manifestation repart par la rue de la Herse. Elle a grossi atteignant maintenant 135 personnes. Elle passe devant la Sous-Préfecture et donne de la voix devant la résidence du Sous-Préfet.
Musique, chant, poésie, danse
Enfin, elle parvient devant la salle Simone-Signoret où le repas est prévu. Mais d’abord, c’est l’heure de la musique et de la chanson sur les marches, devant l’entrée. Successivement, Mathieu Barbances (cheville ouvrière de cet accueil), Marie Pétrolette, les Têtes de Piaf chantent recueillant les applaudissements, qui accompagnent aussi de nouveaux témoignages de marcheurs et aussi deux poèmes poignants, l’un de Mahmoud Darwich, l’autre d’un Sans-Papiers lui-même.
Et, alors que des percussions sont en action, la batucada de Bellême, qui vient d’arriver, mêle ses sons à ceux des Sans-Papiers. Il s’ensuit une danse endiablée qui s’empare de nombre de participants, y compris deux jongleurs de feu qui illuminent la nuit maintenant tombée. Il est 20 h. 15 quand la musique s’apaise puis s’éteint. Il est temps de faire honneur au repas préparé par les militantEs du collectif d’accueil.
Prochainement sur ce site des témoignages de Sans Papiers : Entre colère et espoir
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