2ème confinement : Libéralisme économique maintenu et libertés bafouées
Il y a beaucoup d’impréparation dans la gestion gouvernementale de cette pandémie, qui découle de la volonté politique de… ne pas changer sa doctrine libérale malgré cet événement non prévu, durable et qui bouleverse les conditions même d’application du libéralisme. L’État est obligé de sembler protéger la santé des Français mais en même temps il veut maintenir le libéralisme économique qui vise l’enrichissement et non le bien commun.
Ainsi la règle choisie pour cette 2ème vague c’est de libérer les parents d’élèves pour qu’ils aillent au travail ou télétravaillent dans le calme. Cela c’est cohérent avec la nature du pouvoir mais ce choix n’est pas le même que celui du printemps, et on ne voit pas en quoi il est plus opérant face au virus, les lieux de travail et l’école étant les milieux les plus exposés !
Dans le domaine de la SANTÉ : partant d’un état permanent de réductions et suppressions de postes (à l’hôpital, en EHPAD, pour les aides à la personne, chez les infirmier·e·s), de pénurie de médecins de ville, le gouvernement n’a pas voulu inverser radicalement ses choix comme il aurait fallu le faire.
Il aurait fallu : cesser les suppressions de lits, recruter et former pendant l’été ; permettre de vrais repos aux personnels hospitaliers ; permettre des reprises d’entreprises par les salariés qui le demandaient pour la fabrication d’appareils médicaux – respirateurs — bouteilles de gaz – masques — ; il faudrait des masques gratuits pour s’assurer d’un usage correct et pour les familles précaires, de plus en plus nombreuses. Et consulter les citoyen·ne·s. C’est ce que devra faire un état social !
Dans l’ÉDUCATION NATIONALE c’est la même chose : pas de consultation des parents, ils reçoivent des pages de consignes et des contre-ordres. Bien peu de protection des personnels. Effets sur les élèves et leurs familles non maîtrisés. Ministre qui ne consulte pas, qui s’entête puis recule…un peu, dans les lycées.
Il fallait permettre aux écoles de rester ouvertes À CONDITION d’investir, dès le printemps, en locaux, RECRUTER des enseignants et des personnels, mettre en place des systèmes de renouvellement d’air, faire des TRAVAUX dans les réfectoires, les toilettes, etc. Et écouter les professionnels et les parents. C’est ce que devra faire un état social !
LA QUESTION DE LA DÉMOCRATIE devient centrale : pour imposer d’autres choix il faut se faire entendre !
L’ÉTAT DE DROIT A ÉTÉ MIS EN QUARANTAINE : le CONSEIL DE DÉFENSE prend les décisions, l’Assemblée Nationale devient une chambre d’enregistrement des décisions gouvernementales. Pour les conditions du travail salarié, la règle est l’exception.
L’État de droit, les libertés individuelles et collectives, la vitalité démocratique doivent être sauvés dès aujourd’hui et pour le monde de demain. Le glissement autoritaire de notre régime politique est inquiétant. Quant au défi climatique, il semble être au fond du puits.