Chartres : 350 contre la loi ”de sécurité globale”
Environ 350 personnes (250 à Dreux, 100 à Nogent) se sont mobilisées à l’appel des organisations CGT, FSU, Solidaires, PCF, Ensemble!, POID. Le mécontentement, la colère même étaient palpables dans ce rassemblement devant la Préfecture. Les libertés d’expression, d’opinion, de manifestation et le respect de la vie privée justifiaient la présence de citoyens et citoyennes d’origines diverses.
Pour la CGT, Chantal Lefèvre présente une critique des mesures sécuritaires dans le cadre d’une situation sociale particulièrement dégradée. « Le gouvernement profite de la crise sanitaire pour accentuer les inégalités entre les riches et les pauvres ». Il Inonde d’argent public les entreprises, 560 milliards d’euros, pour maintenir le versement des dividendes, ce qui n’empêche pas les entreprises de licencier en masse, comme en Eure-et-Loir où sont connus les projets de licenciements chez IPSEN à Dreux et Qualipac à Chartres, projets qui en annoncent d’autres. « Cette flambée de cadeaux » a pour conséquence celle de la dette. Qui la paiera ? Pour la CGT « cette politique est d’une violence inouïe ». Rien pour les hôpitaux ni l’école, laissés à l’abandon.
Elle dénonce la violence du projet de réforme de l’Assurance chômage qui n’est que suspendu par la crise sanitaire et du fait de l’annulation de deux mesures jugées inconstitutionnelles par le Conseil d’Etat. De son côté le Sénat a voté en catimini un amendement prévoyant le départ à la retraite à 63 ans.
La responsable syndicale dénonce dans la loi dite de Sécurité Globale une préparation du pouvoir à l’augmentation des protestations sociales, en particulier à travers les articles 21, 22 et 24. Elle cite les syndicats de journalistes et les déclarations de la Ligue des Droits de l’homme. « C’est une grave atteinte aux droits des médias » et la volonté de « limiter la liberté d’expression des citoyens et de quiconque manifeste pour la défense de ses revendications ».
Au nom de la FSU, Pierre Licout dénonce de graves dangers pour le respect de la vie privée, la liberté d’information et la liberté d’expression garantis par la Constitution. Outre l’article 24, la fédération syndicale met l’accent sur les articles 21 et 22 concernant l’usage de drones et de caméras piétons pour les policiers qui seraient exploitées en temps réel. La FSU parle de non-respect de la vie privée et de la liberté d’information et de la liberté d’expression pourtant garantis par la Constitution. Dénoncer les violences de certains policiers est un droit. Ces choix sécuritaires ne sont pas dans les valeurs défendues par la FSU qui exige « une police au service de la population ».
Prises de parole de responsables politiques : Lionel Geollot pour la Parti communiste français, Micheline Cognard pour Ensemble ! (1) et Nicole Mas Pour le Parti ouvrier indépendant et démocratique.
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- Reprise de l’appel lisible ici.