Les AED devant la DSDEN de Chartres :
”On n’est pas des pions !”
Un ras ‘bol accentué par la crise sanitaire
La crise sanitaire a mis en évidence ce qui était depuis longtemps : les personnels de la vie scolaire dans les collèges et les lycées, et particulièrement les assistants d’éducation (AED), sont en sous-effectif chronique, à quoi s’ajoute le manque de protection face à la circulation du virus et le travail en flux tendu selon des protocoles changeants.
100% indispensables / 100% jetables
Les AED (qui ont remplacé les MI-SE en 2003 selon la volonté du ministre Luc Ferry) ont un statut précaire (contractuel, renouvelable 6 années) et une rémunération insuffisante qui stagne.
Le ras ‘le bol a justifié un appel à la grève, ce 1er décembre, par les syndicats SNES-FSU, SUD-Éducation (Solidaires) et CGT-Éduc’action. Ce mouvement a été bien suivi en Eure-et-Loir et une quarantaine d’AED se sont rassemblés devant la Direction départementale des Service de l’Éducation nationale (DSDEN) pour faire valoir leurs revendications par prises de paroles, pancartes et banderoles. Sur l’une, on pouvait lire : AED = Surveillant + secrétaire + standardiste + groom + psy + assistant social + maton + nutritionniste + maman…
Nous voulons un statut en CDI
Maxence témoigne en substance : Nous sommes dans une grave précarisation. Et pourtant nous sommes des personnels indispensables au bon fonctionnement des établissements. Pas que pour surveiller les élèves mais aussi et surtout pour les écouter, les aider, les conseiller. Ils se sentent plus proches de nous que des enseignants ou de la direction. Nous assurons aussi l’internat ce qui nous permet de mieux encore comprendre les élèves. Nous voulons un statut de type CDI pour la reconnaissance de notre travail, pour notre sécurité professionnelle et aussi pour avoir un vrai droit de grève, comme le nécessite cette période revendicative justifiée.
Une délégation de SUD et de la CGT a été reçue par l’Administration départementale, le SNES, pour sa part, étant reçu au rectorat d’Orléans.