E-&-L : Les arts… tristes veulent danser encore

Face au drame que consti­tue la fer­me­ture des lieux de culture, un col­lec­tif dépar­te­men­tal  des com­pa­gnies artis­tiques et d’artistes s’est consti­tué récem­ment sous la déno­mi­na­tion d’Arts vivants.ensemble.28 et a appe­lé, ce same­di 13 mars à Chartres, à un ras­sem­ble­ment place des Épars.

C’est près de 500 per­sonnes qui se sont retrou­vées, au début sous la pluie, dont 150 à 200 comé­diens, musi­ciens et autres sal­tim­banques.  Le reste des par­ti­ci­pants étant de simples citoyen·ne·s furieux contre l’étouffoir mis sur les acti­vi­tés culturelles.

Le ras­sem­ble­ment a débu­té par la marche, depuis la rue Delacroix, d’un cor­tège silen­cieux et funèbre d’artistes tout de noirs vêtus sui­vant un cer­cueil simu­lé par un étui d’instrument de musique. Sur la place,  d’autres artistes avaient mis en œuvre un die-in. Peu à peu, les morts simu­lés ont repris vie pour écou­ter la prise de parole pro­non­cée par une femme per­chée sur des échasses. Les exi­gences ont été lis­tées dont :

  • Réouverture des lieux cultu­rels par négo­cia­tion avec les orga­ni­sa­tions repré­sen­ta­tives de la profession.
  • Prolongation de l’année blanche pour les intermittent·e·s ain­si que son élar­gis­se­ment à tous les extras et sai­son­niers, entre autres.
  • Retrait pur et simple de la réforme de l’assurance-chômage.

(Écoutez l’intégralité de la prise de parole dans la pre­mière vidéo)

Puis, de nom­breux musi­ciens ont joué l’air de ’Danser encore’’ de HK entraî­nant toute la foule à chan­ter et à dan­ser pen­dant un long et enthou­sias­mant moment qui a redon­né à chacun·e l’énergie vitale qui est aus­si celle de la lutte. Une ban­de­role venue de Nogent-le-Rotrou pro­cla­mait d’ailleurs ‘’Pour un Après pas comme Avant’’…