Pour tous les sans-abris : ”Un toit, c’est la loi !”
Une cinquantaine de personnes se sont regroupées mardi 18 mai, à 17h, devant la Préfecture à Chartres, à l’appel du collectif pour l’Accueil des exilés et la régularisation des sans-papiers, l’AÉRéSP28. Elles se sont mobilisées pour dénoncer la décision de la Préfecture de limiter les places d’hébergement d’urgence pour les sans-abri. Durant la période de confinement des hébergements ont été organisés dans deux hôtels chartrains mais la Préfecture a décidé de faire sortir les personnes, la date butoir étant le 31 mai. C’est ce qu’explique Céline Leguay qui a pris la parole au nom du collectif. Elle précise que ces personnes devront téléphoner chaque jour pour tenter d’obtenir une place au Foyer d’Accueil chartrain (le FAC). Le régime habituel des sans-abri qui doivent appeler le 115. « Les besoins sont là » ajoute-t-elle. Le collectif demande le maintien de ces personnes dans les hébergements ou des solutions alternatives.
Les personnes solidaires présentes sont restées plus d’une heure à échanger sur cette situation. Plusieurs jeunes hommes concernés par cette éviction étaient présents. Le collectif va prendre contact avec d’autres associations afin d’organiser une action concertée.
UN TOIT EST UN DROIT HUMAIN! UNE LOI EXISTE mais n’est pas appliquée : Article L345‑2–2 du Code de l’Action sociale et des Familles (23 nov. 2018) :
“Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence.
Cet hébergement d’urgence doit lui permettre, dans des conditions d’accueil conformes à la dignité de la personne humaine et garantissant la sécurité des biens et des personnes, de bénéficier de prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène, une première évaluation médicale, psychique et sociale, réalisée au sein de la structure d’hébergement ou, par convention, par des professionnels ou des organismes extérieurs et d’être orientée vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit halte soins santé ou un service hospitalier.”