Soutien au droit des Palestiniens à un État viable
Stop à la colonisation !

Le ren­dez-vous pour la Palestine à Chartres a ras­sem­blé plus de 80 per­sonnes, sym­bo­li­que­ment  devant le monu­ment à la Déclaration aux Droits de l’Homme de 1789.

Dans l’article 2 de cette décla­ra­tion est cité par­mi les droits natu­rels de l’Homme (au sens de droits humains) celui de résis­tance à l’oppression, qu’on retrouve d’ailleurs dans le pré­am­bule de la Déclaration uni­ver­selle de 1948 sous la for­mule de ‘’suprême recours à la révolte contre la tyran­nie et l’op­pres­sion’’. C’est une réfé­rence que cite le com­mu­ni­qué de l’UJFP (Union juive fran­çaise pour la paix) lu par­tiel­le­ment par Jacqueline Marre en fin de mee­ting : « Dans ce petit ter­ri­toire sur­peu­plé [Gaza] man­quant d’eau potable et d’électricité, l’occupant détruit des immeubles et rase des quar­tiers. Résister à l’oppression, ce n’est pas seule­ment un droit, c’est un devoir. Le droit inter­na­tio­nal le dit. Ce qui se joue en Palestine nous concerne toutes et tous. Soutenir le peuple pales­ti­nien, c’est refu­ser un monde de racisme, d’apartheid, d’enfermement. »

Auparavant, les porte-paroles des orga­ni­sa­tions pré­sentes se sont suc­cé­dé répé­tant cer­tains faits et argu­ments. Le choix de cita­tions, néces­sai­re­ment courtes, fait ci-après,  essaie de ne pas être trop redondant.

Lionel Geolot pour le PCF : « Qui est le res­pon­sable de l’embrasement de la situa­tion actuelle ? C’est bien le gou­ver­ne­ment de Netanyahou avec sa poli­tique bel­li­queuse et cri­mi­nelle et qui a pris le pré­texte des tirs de roquettes pour  ampli­fier ses actes de guerre et de bar­ba­rie. La France doit recon­naître l’État de Palestine. Les Palestiniens doivent dis­po­ser de leur État dans les fron­tières de 1947 pour pou­voir vivre libres au côté de l’État d’Israël. »

Dominique Chéron-Prier : « Dans ces cir­cons­tances alar­mantes, la FSU exprime sa soli­da­ri­té avec le peuple Palestinien, pris en tenaille entre le Hamas et la vio­lence de l’État israé­lien, et demande que le gou­ver­ne­ment fran­çais mette en œuvre tous les moyens dis­po­nibles pour faire pres­sion afin qu’Israël cesse les vio­lences d’État qui sont com­mises et mette un terme à la poli­tique de colonisation. »

José Nicol du POID : « Si le gou­ver­ne­ment Netanyahou a été contraint d’accepter le ces­sez-le-feu c’est uni­que­ment en rai­son de la résis­tance du peuple pales­ti­nien et de la mobi­li­sa­tion inter­na­tio­nale des jeunes et des tra­vailleurs.  Les pro­blèmes pour­ront-ils être réglés tant que ne sera pas recon­nu le droit du peuple pales­ti­nien à la terre, à la nation et au retour de tous les réfugiés ? »

Micheline Cognard pour Ensemble!28 : « Il n’y a pas de doute, la poli­tique d’Israël dans les ter­ri­toires occu­pés c’est du colo­nia­lisme et de l’apartheid. La popu­la­tion vit dans des condi­tions d’isolement et de mépris sur des ter­ri­toires sans arrêt contes­tés, atta­qués et annexés… Affirmer cela n’est pas être anti­sé­mite, c’est espé­rer, au contraire, que la popu­la­tion israé­lienne impose à son gou­ver­ne­ment une issue par la négo­cia­tion avec les repré­sen­tants que les Palestinien·ne·s. se choi­si­ront. » [Lire la décla­ra­tion com­plète]

Vincent  Chevrollier porte-parole de Lutte Ouvrière : « En colo­ni­sant tou­jours plus de terres pales­ti­niennes, en fai­sant de Gaza un camp d’enfermement, en expul­sant de leurs quar­tiers les Arabes israé­liens, le gou­ver­ne­ment d’Israël a ren­du impos­sible la créa­tion d’un État pales­ti­nien viable… Mais la révolte, mille fois légi­time des Palestiniens, est détour­née et récu­pé­rée poli­ti­que­ment par le Hamas [qui] a trans­for­mé la mobi­li­sa­tion des masses en affron­te­ment entre deux appareils. »

Bernard Vinsot pour la CGT : « Aujourd’hui, le peuple pales­ti­nien est entré dans un élan de résis­tance. Le ton des vio­lences israé­liennes a été don­né par l’organisation dans Jérusalem de raton­nades aux cris de ‘’Mort aux Arabes’’. La CGT est soli­daire du peuple pales­ti­nien afin qu’il vive pai­si­ble­ment et digne­ment dans ses droits et libertés. »

Enfin, Nathalie Kleinclauss donne le point de vue de LFI : « Nous reven­di­quons le droit à l’existence d’un État pales­ti­nien libre et en paix aux côtés d’Israël. Nous appe­lons au res­pect des réso­lu­tions de l’ONU, res­tées lettres mortes à ce jour. Nous sou­hai­tons qu’Israël mette fin à sa poli­tique de colo­ni­sa­tion, que ses crimes de guerre soient enfin l’objet d’enquêtes par la Cour pénale internationale. »

Les par­ti­ci­pants se séparent prêts à se mobi­li­ser à nou­veau si la situa­tion l’exige.