Hébergement d’urgence défaillant en Eure-&-Loir : Ça suffit !

Mercredi der­nier, 23 juin, cin­quante per­sonnes se sont ras­sem­blées devant la Préfecture, à Chartres, à l’appel de l’AERéSP 281, des syn­di­cats Solidaires et FSU 28 ain­si que des orga­ni­sa­tions poli­tiques qui font par­tie du col­lec­tif : PCF, Ensemble! 28 notam­ment. Des membres d’associations, et des héber­geurs béné­voles étaient aus­si pré­sents. Car des per­sonnes accueillent, comme la loi l’autorise, assu­rant un droit non appli­qué par l’administration.

Le 115 est SATURÉ !

Au mois de juin, après le ren­voi des deux hôtels char­trains des per­sonnes héber­gées dans durant l’hiver sous crise COVID-19, le ser­vice d’hébergement d’ur­gence (115) est dit « satu­ré », il n’est donc plus acces­sible aux nou­veaux arri­vants sur le dépar­te­ment d’Eure-et-Loir. Plusieurs sont contraints à dor­mir dehors, par­fois depuis des semaines, ou à comp­ter sur des per­sonnes solidaires.

Les manifestant·e·s avaient ins­tal­lé une tente indi­vi­duelle sur le trot­toir. Céline Le Guay, porte-parole, exige une pro­po­si­tion d’hébergement pour trois nou­veaux arri­vants « sinon cela veut dire que les ser­vices de l’Etat tolèrent que des camps puissent s’installer avec des tentes, comme dans la région pari­sienne ».  Des gâteaux, du thé et du café chauds étaient dis­po­nibles pour les per­sonnes à la rue ou en situa­tion très pré­caire. Pour les membres de l’AERéSP 28, cette mani­fes­ta­tion de soli­da­ri­té est une ques­tion de prin­cipe d’humanité et de DROITS, le col­lec­tif ne veut pas s’en tenir là.

Plus per­sonne à la rue en Eure-&-Loir !

Comme une solu­tion d’hébergement immé­diat pour les per­sonnes concer­nées était deman­dée, la réponse de la Préfecture a été de faire attendre durant plus d’une heure une hypo­thé­tique ren­contre avec des res­pon­sables des ser­vices de l’Etat. Mais il n’en fut rien. À un membre des ser­vices du ren­sei­gne­ment ter­ri­to­rial (ex RG) venu faire patien­ter les manifestant·e·s, les militant·e·s ont pro­po­sé de pla­cer la tente en lieu sûr (« pour­quoi pas sur la pelouse de la Préfecture ? »), afin qu’un ou deux jeunes puissent dor­mir à l’abri sans être déran­gés, et sans cou­rir de risque. Réponse polie mais néga­tive. Finalement, la pro­chaine ren­contre étant fixée dans la semaine sui­vante (l’audience est confir­mée par la Préfecture) : ce sera mar­di 29 juin. Aussi un nou­vel appel pour une pré­sence nom­breuse et déter­mi­née, ce jour-là, devant la Préfecture est lan­cé. Rendez-vous devant la fresque dédiée à Jean-Moulin.

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  1. AERéSP28 : Accueil des exi­lés, régu­la­ri­sa­tion des Sans-Papiers 28