Gasville-Oisème : une marche pédagoqique et revendicative contre l’A154
La municipalité de Gasville-Oisème avait appelé, ce samedi 3 juillet, à une marche contre l’A154. En effet, ce village sera durement impacté si l’autoroute privée est construite. Une centaine de personnes, essentiellement des habitants de la localité, se sont rassemblées près de la mairie munis de quelques tambours et trompes.
C’est le maire-adjoint, Grégoire Bayeux, qui a pris la parole pour expliquer la raison de cette action alors que la procédure de choix d’un concessionnaire privé est lancée : « Plus que jamais il est utile de se battre, de montrer qu’on est présents, qu’un petit village peut mobiliser une centaine de personnes pour montrer qu’on n’est pas d’accord, qu’on n’est pas les spectateurs de ce projet. »
Il ajoute : « Notre rivière, la Roguenette, ne bénéficie aujourd’hui d’aucune mesure de protection, ni le village, ni ses habitations, ni la qualité de l’eau ne sont préservées. »
Il dénonce aussi l’artificialisation des sols par l’autoroute qui entraînerait un risque accru d’inondations.
« Notre marche se veut à la fois informative ‘’sur le tracé de l’autoroute’’ mais aussi revendicative. Nous voulons être entendus. Nous voulons des interlocuteurs de l’État, qu’ils viennent nous voir, qu’ils viennent se rendre compte de la réalité du tracé retenu par rapport à l’intégrité de notre territoire. »
La marche se dirige vers l’emprise du projet autoroutier pour faire prendre conscience concrètement à tou·te·s de la proximité avec le village, certaines habitations à pas plus de 100 m… Imaginez le bruit ! On constate que, de plus, l’implantation du nouveau Chartexpo jouxtera l’autoroute ce qui ajoutera à l’artificialisation des sols…
Le maire-adjoint avait prévenu au départ : « C’est notre première marche, il y en aura d’autres. »
Sandra Renda et Gérard Leray, militant·e·s écologistes, et Martine Trofleau, présidente de la FEEL, ont participé à cet événement.