AESH : La mobilisation se renforce en E&L
Comme l’a dit Pierre Licout, co-secrétaire départemental de la FSU, présent au rassemblement, en s’adressant aux AESH1 mobilisés : « Vous êtes 10 à 20 fois plus nombreux qu’en juin » et il a ajouté « On sait que ce n’est pas encore gagné, alors ça continue, en allant chercher vos collègues ».
Ça continue car la petite revalorisation gagnée par la lutte laisse des salaires à nouveau inférieurs au SMIC, celui-ci venant d’être légèrement augmenté.
Plusieurs AESH ont pris la parole, soit au nom d’organisations syndicales, soit pour relater la situation dans leur école ou établissement. Il en ressort un ‘’triste constat en ce début d’année : 30 démissions et plusieurs à venir sur le département et des dizaines d’appels de collègues en détresse’’. En ce mois d’octobre, ‘’des élèves restent sans solution’’. Conséquence de la pénurie d’AESH : des élèves notifiés pour être accompagnés individuellement se retrouvent en aide mutualisée.
Les revendications annoncées sur le tract d’appel ont été explicitées à commencer, justement, par le recrutement d’AESH à hauteur des besoins et l’abandon des PIAL2 et de la mutualisation des accompagnements qui génère des tensions dans les équipes pour répartir les 2 ou 3 heures mises à disposition.
Pour éviter la fuite vers d’autres emplois ou professions et créer une attractivité pour ce métier les personnels mobilisés, et bien au-delà, exigent :
- Un statut de la Fonction publique pour en finir avec les affectations arbitraires et bénéficier d’une grille de salaires alignée sur la catégorie B prenant en compte les diplômes, l’expérience et la valeur du travail.
- Des temps complets pour tous afin de mettre fin au cumul d’activités, aux affectations et emplois du temps changés en cours d’année.
- Des formations qualifiantes, d’abord de base, puis un catalogue de formations en fonction des handicaps.
Le rendez-vous est pris pour la rentrée des congés de Toussaint pour faire un bilan des difficultés qui ne manqueront pas d’apparaître et amplifier la mobilisation.
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- Accompagnant·e·s d’élèves en situation de handicap.
- Pôles inclusifs d’accompagnement localisés.