Lucé : Chaleureux Festisol avec deux fortes expositions photos

Au centre de la salle du centre cultu­rel une expo-pho­tos atti­rait les regards. Elle était com­po­sée, d’une part, de pho­tos prises dans plu­sieurs pays d’Afrique sub­sa­ha­rienne par le char­train Christophe Pénicaud dans le cadre de mis­sions de san­té publique, don­nant des témoi­gnages autant docu­men­tés qu’esthétiques des tra­vaux assu­més par les femmes ou les enfants ; d’autre part de cli­chés pris der­niè­re­ment dans son pays par un jeune pho­to­graphe afghan, Abdul Hamid Mandgar, sur les thèmes de la vio­lence envers les femmes ou de l’enfance soli­taire, au tra­vail ou enrô­lée… Toutes ces images fortes atti­raient les com­men­taires et les artistes ont sou­vent dû répondre aux demandes d’explications.

Une dizaine d’as­so­cia­tions de solidarité

Plusieurs asso­cia­tions étaient pré­sentes : Amnesty International du 28, l’ACAT, asso­cia­tion qui milite contre la tor­ture et les exé­cu­tions capi­tales, l’APF France Handicap, la Fédération des Œuvres laïques, AgirABCD28 pour l’al­pha­bé­ti­sa­tion et l’aide aux per­sonnes fra­giles, des tri­co­teuses de Stop Solitude, Entraide Guinée pour l’ac­cès à l’é­cole des enfants, notam­ment non-voyants.

Deux éxilé·e·s afghans  exposent leur situa­tion et celle de leur pays

Des militant·te·s du col­lec­tif AERéSP28, qui aident à la régu­la­ri­sa­tion des sans-papiers, étaient pré­sentes pour accueillir des exilé·e·s arrivé·e·s cet été d’Afghanistan. Ces per­sonnes, inter­ro­gées par Gabriel Sebban ont été bien entou­rées et écou­tées. La jeune méde­cin, Khujasta Ghoori, a expri­mé sa grande tris­tesse devant le sort des femmes et des filles, invi­si­bi­li­sées par les déci­sions du gou­ver­ne­ment tali­ban mais qui, pense-t-elle, sau­ront résis­ter plus que vingt ans aupa­ra­vant lors du pre­mier pou­voir isla­miste. Elle désire s’engager pour la cause des femmes et gar­der des liens avec son pays. Abdul Hamid Mandgar a sui­vi une for­ma­tion à l’image et au ciné­ma dans un ins­ti­tut fran­çais de Kaboul et désire en faire son métier qu’il ne pour­ra pour­suivre qu’en France dans l’immédiat. La tra­duc­tion a été assu­rée par un de leurs com­pa­triotes réfu­gié en France depuis une ving­taine d’années.

Information :

Au même endroit, au centre cultu­rel Edmond-Desouches, rue Jules-Ferry à Lucé, les deux pho­to­graphes pré­sen­te­ront d’autres pho­tos dans le cadre des jour­nées inter­na­tio­nales, du 20 novembre sur le droit des enfants, d’une part, du 25 novembre de mobi­li­sa­tion contre les vio­lences faites aux femmes, d’autre part. Cette expo­si­tion orga­ni­sée par le Groupe Amnesty International du 28 se tien­dra ce same­di 20 novembre de 10 à 14 h et de 15 h 30 à 18 h. L’intervalle de cou­pure per­met­tra de se joindre à la mani­fes­ta­tion char­traine orga­ni­sée par la branche char­traine de #NousToutes contre les vio­lences sexistes et sexuelles.