Chartres : Succès de la première marche
contre les violences sexistes et sexuelles
Une centaine de personnes ont répondu à l’appel de #NousToutes28, samedi à 14 heures, place des Halles,pour cette première marche contre les violences sexistes et sexuelles à Chartres. Le mouvement a été créé il y a un an et a grossi dernièrement en recevant le soutien et l’aide pratique de syndicats, d’associations et d’organisations politiques d’Eure-et-Loir.
Ras l’bol des violences faites aux femmes !
Devant le nouvel hôtel de ville, Clevie Guillou, une des fondatrices du collectif,a pris brièvement la parole pour annoncer le parcours jusqu’à la place Châtelet. Beaucoup de jeunes et de femmes, une trentaine d’hommes. Comme à Paris, les participant·e·s arboraient de nombreuses pancartes dont certaines, qui avaient été préparées lors de l’atelier de création du matin, dénonçaient les agressions physiques et psychologiques,le viol et les atteintes intolérables à la vie même des femmes : 101 ont été tuées par leur compagnon, leur conjoint ou ex-conjoint, en France, depuis le début de l’année 2021. Elles étaient symbolisées par autant de fleurs portées par les manifestant·e·s. Des pancartes annonçaient avec amertume et colère : Dans 17 féminicides, c’est Noël !
Le long du parcours, rue Mathurin-Régnier, sur l’allée piétonne du Boulevard Chasles le cortège scandait et des pancartes dénonçaient : — Avec les femmes du monde entier, so so so solidarité ! — Quand c’est non, c’est non ! — On ne naît pas femme mais on en meurt ! - Féminicide, pas une de plus ! — Des réformes avant qu’on soit mortes !
Pancartes, slogans et fleurs
Puis,place des Épars,le cortège fit un arrêt de quelques minutes, le temps de chanter l’Hymne des Femmes et un second arrêt face aux monument Jean Moulin.
Arrivée place Châtelet, devant le monument à la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789, la manifestation s’est trouvée en présence de celle des anti-pass (environ 150 personnes) auprès de la Maison du Conseil Départemental. Aussitôt, quelque peu surprises de cette coïncidence, quelques personnes se sont saluées, ont échangé, les anti-pass ont respectueusement observé de loin le déroulement de la manifestation violette.
Marine Verdière, l’autre fondatrice de #NousToutes28, a prononcé une déclaration du collectif incluant une minute de silence et le dépôt des fleurs au pied du monument.
Enfin, l’Hymne des Femmes fut chanté à nouveau, accompagné par une émouvante et judicieuse percussion des tambours des manifestants anti-pass.