Le rassemblement de solidarité avec l’Ukraine sous le signe du 8 mai
Le rassemblement de soutien à l’Ukraine a été placé, ce samedi 7 mai, sous le signe de la commémoration du 8 mai, fin de la 2e Guerre mondiale.
« Le fascisme stalinien est réapparu en Russie »
Olena, une des porte-paroles des Ukrainien·ne·s d’Eure-et-Loir, dit « Heureusement que ma grand-mère n’a pas vu cette guerre qui a commencé entre la Russie et l’Ukraine, elle n’aurait pu imaginer que ce serait possible. Pendant l’époque de l’Union soviétique, on fêtait, le 9 mai, la victoire sur l’Allemagne nazie. Le 8 mai, le monde entier commémorait tous les gens qui ont donné leur vie pour libérer la Terre du nazisme. » Olena tient ce raisonnement : « Le fascisme c’est une maladie : comment était-il possible que le peuple allemand, un peuple assez instruit, a‑t-il pu tomber dans le piège de la propagande fasciste ? Et maintenant, en Russie, c’est pareil. » Et elle explique : « Avant le fascisme allemand, il existait le fascisme de Staline. Pendant vingt ans, avant la 2e Guerre mondiale, il a tué le peuple ukrainien. […] Si on a su remporter la victoire contre le fascisme allemand, on voit bien que le fascisme stalinien est réapparu en Russie. […] Au début de la 2e Guerre mondiale, en Ukraine, il y avait des bataillons qui se battaient contre le régime stalinien et contre le régime des nazis. »
Hommage aux morts de 1939–1945 et de 2022
Une minute de silence est alors observée en hommage aux combattants morts durant la guerre de 1939–1945 et aux combattants Ukrainiens actuels. Un petit atelier de fabrique de coquelicots en papier sera aussi organisé à la fin du rassemblement, reprenant une tradition née durant la guerre de 14–18 pour honorer les morts à la guerre.
Une autre femme explique que la 2e Guerre mondiale a été une catastrophe pour l’Ukraine et que chaque famille a été touchée. Et aujourd’hui, c’est le même scénario qui se reproduit. Elle cite plusieurs cas, de sa famille ou de ses connaissances, de jeunes hommes qui n’étaient pas du tout militaristes, par exemple un artiste peintre, qui se sont engagés pour défendre leur pays.
La solidarité matérielle plus que jamais nécessaire
Inna remercie ensuite tous les organismes, en particulier la Croix-Rouge, et les bénévoles qui continuent à accueillir les réfugiés qui arrivent puis elle donne le micro à une enfant qui chante (en ukrainien) « Les Yeux de ma mère » et s’attire des applaudissements nourris.
Pour clore cette manifestation, Olena reprend la parole pour inciter à continuer les dons qui sont devenus moins nombreux alors qu’un dispositif permet désormais de les acheminer rapidement. Elle énumère les besoins actuels : produits d’hygiène, dentifrice, gel douche, sous-vêtements… Elle propose que chaque famille prépare une petite boîte de secours à l’intention d’une famille ukrainienne avec un petit mot et son nom et son adresse pour ne pas rester anonyme et elle donne rendez-vous à samedi prochain.