Élisabeth Borne de gauche ?
La réponse par ses actes
Les médias n’hésitent pas à présenter la nouvelle Première Ministre comme “de gauche”… Les mesures qu’elle a mis en place lors de sa carrière dans différentes fonctions, publiques ou privées, sont pourtant éclairantes…
La Fédération CGT des cheminots, dans son communiqué, énumère les faits d’armes de l’ancienne ministre multifonctions entre 2002 et 2018 : découpage de l’entreprise publique de la SNCF en 2002, dépeçage et rabougrissement du transport de marchandises par le fer. En 2014, comme directrice de cabinet au ministère des Transports, elle allonge la durée des concessions des gestionnaires d’autoroutes. Présidente de la RATP en 2015, elle développe les filiales de droit privé au détriment de l’entreprise publique. En 2018, E. Borne, ministre des transports, découpe la SNCF en 5 sociétés anonymes, décide la fin du recrutement au statut, ouvre à la concurrence…
« Elisabeth Borne a assumé une réforme que Trump n’a pas réussi à faire aux États-Unis »
En 2021, en tant que Ministre du Travail elle est « l’instigatrice de la réforme de l’assurance chômage qui abaisse les droits » des salarié·e·s les plus fragiles. Les intermittent·e·s du spectacle s’en souviennent, ils et elles ont engagé une période longue ‑et créatrice- d’occupation de plus de 100 théâtres durant des mois de confinement forcé, pour expliquer inlassablement les mécanismes qui allaient appauvrir davantage les personnes au chômage. Samuel Churin, comédien et membre de la coordination des intermittents et précaires, explique que désormais, il y a chaque mois 20 000 chômeuses et chômeurs de nombreuses professions intermittentes qui sont privé·e·s d’indemnisation à cause du durcissement des critères d’accès.
L’apprentissage sous la coupe du patronat
De son côté, Sigrid Gérardin du SNUEP-FSU (voie professionnelle), bien connue dans notre département, considère qu’«avec la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, l’apprentissage a bénéficié de moyens financiers importants et a été confié aux organisations patronales à la place des régions ». Comme ministre du travail, “E. Borne a été plus attentive aux exigences des organisations patronales qu’aux demandes des représentants des salariés », conclut la responsable syndicale. [Source : Le Café Pédagogique].