Élisabeth Borne de gauche ?
La réponse par ses actes

Élisabeth Borne entou­rée de Vincent Bolloré et Nicolas Beytout (Bey Média) en 2018

Les médias n’hé­sitent pas à pré­sen­ter la nou­velle Première Ministre comme “de gauche”… Les mesures qu’elle a mis en place lors de sa car­rière dans dif­fé­rentes fonc­tions, publiques ou pri­vées, sont pour­tant éclairantes…

La Fédération CGT des che­mi­nots, dans son com­mu­ni­qué, énu­mère les faits d’armes de l’ancienne ministre mul­ti­fonc­tions entre 2002 et 2018 : décou­page de l’entreprise publique de la SNCF en 2002, dépe­çage et rabou­gris­se­ment du trans­port de mar­chan­dises par le fer. En 2014, comme direc­trice de cabi­net au minis­tère des Transports, elle allonge la durée des conces­sions des ges­tion­naires d’autoroutes. Présidente de la RATP en 2015, elle déve­loppe les filiales de droit pri­vé au détri­ment de l’entreprise publique. En 2018, E. Borne, ministre des trans­ports, découpe la SNCF en 5 socié­tés ano­nymes, décide la fin du recru­te­ment au sta­tut, ouvre à la concurrence…

 

« Elisabeth Borne a assu­mé une réforme que Trump n’a pas réus­si à faire aux États-Unis »

En 2021, en tant que Ministre du Travail elle est « l’instigatrice de la réforme de l’assurance chô­mage qui abaisse les droits » des salarié·e·s les plus fra­giles. Les intermittent·e·s du spec­tacle s’en sou­viennent, ils et elles ont enga­gé une période longue ‑et créa­trice- d’occu­pa­tion de plus de 100 théâtres durant des mois de confi­ne­ment for­cé, pour expli­quer inlas­sa­ble­ment les méca­nismes qui allaient appau­vrir davan­tage les per­sonnes au chô­mage. Samuel Churin, comé­dien et membre de la coor­di­na­tion des inter­mit­tents et pré­caires, explique que désor­mais, il y a chaque mois 20 000 chô­meuses et chô­meurs de nom­breuses pro­fes­sions inter­mit­tentes qui sont privé·e·s d’indemnisation à cause du dur­cis­se­ment des cri­tères d’accès.

L’apprentissage sous la coupe du patronat

De son côté, Sigrid Gérardin du SNUEP-FSU (voie pro­fes­sion­nelle), bien connue dans notre dépar­te­ment, consi­dère qu’«avec la loi pour la liber­té de choi­sir son ave­nir pro­fes­sion­nel, l’ap­pren­tis­sage a béné­fi­cié de moyens finan­ciers impor­tants et a été confié aux orga­ni­sa­tions patro­nales à la place des régions ». Comme ministre du tra­vail, “E. Borne a été plus atten­tive aux exi­gences des orga­ni­sa­tions patro­nales qu’aux demandes des repré­sen­tants des sala­riés », conclut la res­pon­sable syn­di­cale.   [Source : Le Café Pédagogique].