Vernouillet : Filoche en soutien à Boëté et à la NUPES

Le mee­ting du 1er juin, à Vernouillet, pour la 3ème cir­cons­crip­tion d’Eure-&-Loir a ras­sem­blé une cin­quan­taine de per­sonnes. La tri­bune, répar­tie autour de l’invité Gérard Filoche porte-parole de la Gauche démo­cra­tique et sociale, reflé­tait lar­ge­ment l’unité enfin réa­li­sée de la qua­si-tota­li­té des for­ma­tions de la gauche et de l’écologie. De gauche à droite sur la pho­to : Agnès Queuille (LFI), Serge Vidal (PCF), Mohamed Bougafer (EÉLV), Kévin Boëté (can­di­dat, LFI), Wilfredo Barrionuevo (gilet jaune), Gérard Filoche (GDS, invi­té), Clarisse Luna (rem­pla­çante), Sophie (POI) Damien Stépho (PS, maire de Vernouillet).

La démo­cra­tie au cœur

C’est Agnès Queuille qui ouvre les prises de parole : « Je suis très très heu­reuse  que nous ayons tou·te·s ensemble réus­si à créer la NUPES. » Le cœur de son inter­ven­tion porte sur la démo­cra­tie. À l’opposé de la pré­si­den­tia­li­sa­tion accen­tuée de la Ve République (légis­la­tives pha­go­cy­tée par la pré­si­den­tielle,  mar­gi­na­li­sa­tion du Parlement), elle sou­haite une coha­bi­ta­tion avec Jean-Luc Mélenchon comme pre­mier ministre.

Répondre rapi­de­ment aux urgences sociales

Serge Vidal rebon­dit en sou­li­gnant que « les élec­tions légis­la­tives vont empê­cher Macron d’avoir les pleins pou­voirs […] dans tous les cas, nous serons plus forts pour accom­pa­gner les luttes. […] Nous ne sommes pas iden­tiques à gauche […] mais nous sommes prêts à gou­ver­ner ensemble sur la base du pro­gramme par­ta­gé, cela per­met­trait de répondre rapi­de­ment aux urgences sociales. » Et il cite notam­ment le blo­cage des prix de l’énergie, l’augmentation des salaires, des retraites et du SMIC à 1500 € net.

Pour une éco­lo­gie populaire

Mohamed Bougafer se réclame, dans le cadre de la NUPES,  de l’éducation popu­laire et de l’écologie popu­laire. « Faisons en sorte que cette union dure, clame-t-il, dans le res­pect des uns et des autres. Notre agglo­mé­ra­tion a besoin de cette uni­té popu­laire éco­lo­gique et sociale. » Il met aus­si en garde, comme son pré­dé­ces­seur, contre le dan­ger d’extrême-droite, mais aus­si de l’abstention.

Pour évi­ter le ”tapis de bombes”

La repré­sen­tante du Parti ouvrier indé­pen­dant (Sophie) ne dit pas autre chose en en affir­mant « on est obli­gé de don­ner une issue à cette colère énorme qu’expriment plein d’autres citoyens [qui n’ont pas voté Mélenchon] qui sont le grand par­ti des abs­ten­tion­nistes. » Elle appelle, grâce à ce 3ème tour, selon la for­mule de JLM, à évi­ter le tapis de bombes1 que pro­met Gilles Legendre, ex-pré­sident des dépu­tés LREM, après les législatives.

La gauche est récon­ci­liée, il faut que ça dure

Gérard Filoche centre son pro­pos sur la retraite avec une for­mule choc « 60 ans, c’est voter Kévin et Clarisse, 65 ans c’est voter Macron ! […] Soit on récu­père nos retraites qu’ils nous ont prise et on pré­serve l’avenir, soit on perd sur l’avenir et ils nous emmènent sur 65 ans et, croyez-moi, ils nous entraî­ne­ront sur 67 et 70 ans. » Et il pré­cise que les retrai­tés actuels ont, sous ce pre­mier quin­quen­nat Macron, per­du entre 6,10 et 12,5 % sur leurs pen­sions. Il ter­mine son inter­ven­tion par un vibrant éloge de l’unité : « La gauche n’est que l’expression des besoins du sala­riat […] Il n’y avait pas de gauche irré­con­ci­liable, elle est récon­ci­liée ! Il faut que ça dure ! »

Mise en œuvre de la règle verte

Clarisse Luna, can­di­date rem­pla­çante, met l’accent sur les catas­trophes cli­ma­tiques et envi­ron­ne­men­tales qui nous attendent si rien n’est fait et insiste sur la dimen­sion éco­lo­giste du pro­gramme de la NUPES qui prône, dans le cadre d’une pla­ni­fi­ca­tion éco­lo­gique, la mise en œuvre de la règle verte qui consiste à ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut recons­ti­tuer. Tout le contraire de l’a poli­tique des cinq der­nières années dont la preuve de la carence est don­née par la réduc­tion de 15% du per­son­nel du minis­tère de la tran­si­tion écologique.

Kévin Boëté, un mili­tant de ter­rain2

Kévin Boëté, can­di­dat titu­laire, pré­sente sa bio­gra­phie mili­tante : chez les Insoumis depuis 2016 pour les cam­pagnes pré­si­den­tielle de 2017 et euro­péenne de 2019. « En 2020, j’ai été can­di­dat avec Agnès Queuille sur les  muni­ci­pales à Dreux, j’ai ensuite par­ti­ci­pé en 2021 à une liste d’union qui a per­mis de gar­der la région à gauche. » Il pré­cise aus­si qu’il est mili­tant syn­di­cal CGT, ‘’pré­fet’’ Fakir (réseau de François Ruffin) pour l’Eure-et-Loir, proche des asso­cia­tions d’aide aux sans-papiers, actif au sein des col­lec­tifs envi­ron­ne­men­taux qui ont obte­nu récem­ment l’abandon de la décharge de Saulnières et du site Seveso de Dreux-Vernouillet.

La réunion s’est ter­mi­née par un échange avec  la salle qui a, entre bien d’autres sujets, confir­mé que l’arrêt du pro­jet A154 fait par­tie des posi­tions du can­di­dat NUPES de Dreux.

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  1. Le Monde du 31-05-2022.
  2. Voir les 50 pre­miers membres du comi­té de sou­tien à Kévin Boëté.