Une rencontre prometteuse
pour les Luttes locales Centre
Une première réunion de coordination a eu lieu Le samedi 2 juillet à Vierzon. 14 associations issues des départements 18–28-41–45 étaient présentes pour partager leurs expériences et présenter leurs projets de lutte contre la destruction de l’environnement, au total une quarantaine de personnes. La nécessité de s’unir en collectif est apparue le 5 décembre 2021, à Jargeau (Loiret), dans le cadre de la journée mondiale des sols. Le collectif « La Loire Vivra », basé dans le Loiret, avait organisé une manifestation contre une déviation, qui avait réuni 150 personnes. Puis le 20 février 2022, environ 160 personnes s’étaient rassemblées contre les plate-formes logistiques à l’appel du collectif « À bas le béton », à Mer (Loir-et-Cher). Au fil du temps, le collectif s’est étoffé. Il faut noter également qu’en parallèle, des collectifs identiques se développent à Rouen et à Montpellier.
La matinée était consacrée à la présentation de chaque mouvement ou association :
A bas le béton (Mer, Loir-et-Cher), se bat contre l’implantation de plate-formes logistiques. Il ont déjà obtenu la suspension de travaux sur l’une d’elles.
Vivre Harmonieusement entre Val et Sologne, VHVS 45 (Saint-Cyr-en-Val, Loiret) Créée en 2019 suite au projet de création d’une zone d’habitation (258 maisons) sur 24 ha dont l’enquête publique s’était déroulée dans une totale opacité.
Bassines non merci Berry, collectif d’associations du Cher qui fait un recours contre une méga-bassine en préparation alors que deux existent déjà. Ce sont des bassines remplies d’eau en hiver par pompage dans la nappe phréatique et utilisées, pour compenser le manque d’eau de plus en plus récurrent, au bénéfice de seulement 5 % des agriculteurs, le financement provenant de l’argent public. Leur dimension varie de 10 à 20 ha, l’équivalent de 15 terrains de foot. Elles servent à irriguer entre autre le maïs souvent destiné à l’exportation. Il faut souligner que leur action s’organise avec les « Soulèvements de la Terre » qui est une tentative de construire un réseau de luttes locales.
Qualité vie Sud Eure-et-Loir, qui se redéploie au sud du département et fait partie de la FEEL (Fédération Environnement E&L). Elle lutte contre la privatisation de la RN154, se préoccupe de l’extension des carrières de Prasville, de la multiplication des méthaniseurs. Avec grand regret, elle constate et déplore que le projet Mountpark à la sortie le long de l’autoroute A11 à Illiers-Combray ait pu lancer sa 1ère tranche de travaux d’entrepôts XXL de 35.500 m², semble-t-il, sans aucune contestation. A terme, ce sera une plate-forme de 270.000 m² !
Blaise Vallée durable (Crécy-Couvé, Eure-et-Loir) qui avait gagné en Conseil d’État contre un projet d’extraction de silex dans la Vallée de la Blaise le long du GR 351. Ils élargissent leur action sur le même lieu, en zone humide, en s’opposant à un projet d’enfouissement de déchets inertes, actuellement les promoteurs veulent y installer une centrale de panneaux photovoltaïques alors que le site a vocation de promenade et de retour à la biodiversité.
Chartres écologie (Chartres, Eure-et-Loir). L’association est représentée par quatre élus d’opposition à la mairie de Chartres et deux élus à Chartres Agglo. Ils déplorent une véritable vague de béton qui déferle sur la ville de Chartres et qui va, non seulement durablement défigurer la ville, mais du fait du PLU particulièrement permissif mis en place par la majorité actuelle, entraîner l’éradication de nombre de jardins.
Beaugency béton et camions, ça suffit ! Un développement alternatif, c’est possible ! (Beaugency, Loiret). Ils se battent contre un projet de Parcolog Gestion, une plate-forme logistique de 65.000 m², entraînant des pollutions diverses, une perte de 14 ha de terres arables et une augmentation de la circulation des poids lourds.
La Loire vivra (Loiret) S’oppose à la construction du pont de Mardié destiné à la déviation de 14 km à Jargeau, du fait de l’augmentation du trafic routier. Ce projet détériore une surface de 100 ha, décime plus de 100 espèces protégées et gaspille 100 millions d’€ mais sans doute beaucoup plus ! En 4 jours de travaux la zone a déjà été totalement défigurée. Les engins de travaux ont tout rasé avec une efficacité effrayante. Il faut stopper cette aberration qui doit durer jusqu’en 2024 et réfléchir à d’autres modes de consommation et de déplacement.
Association de veille environnementale du Cher (AVEC 18), qui a notamment lutté, à Méry-ès-Bois, contre l’épandage des boues d’Achères, en provenance des Yvelines. Ils ont lutté contre l’épandage par hélicoptère en obtenant gain de cause. Ils ont dénoncé, après analyse, la présence de glyphosate dans les urines. Ils participent également au collectif anti-bassines, à la lutte contre la méthanisation et pour la sortie du nucléaire.
Val d’Amboise réinventons demain (Amboise, Indre-et-Loire). Ils se battent contre l’artificialisation des sols et l’installation d’une zone commerciale en lien avec la municipalité.
Hangar et tout camion, c’est non (Vierzon, Cher) qui s’oppose à la construction de la plate forme logistique Virtuo, d’une surface de 80.000 mètres carrés.
Comité de défense du Verdelet (Avaray, Loir-et-Cher). Il est le fruit de l’union de deux associations dont l’une s’est opposée à un projet d’extraction de granulats dans le lit de la Loire, et l’autre aux nuisances de la centrale nucléaire de St-Laurent-des-Eaux.
Attac 45 (Loiret).
Sortir du nucléaire (SDN) BGB.
L’après-midi fut organisé en quatre ateliers de travail sur les thèmes: — Boîte à outils – Outils juridiques – Médiatisation – Rejoignabilité.
Le collectif Luttes Locales Centre est bien lancé , il va poursuivre dans les prochains mois sa mission de sensibilisation de la population et des élus. C’est l’objectif, comme le souligne Noé Petit, jeune membre et co-président du collectif « A Bas le béton » : «Les élus ne savent pas ce qu’ils font. Ils ont cette naïveté politique de croire que ces plate-formes logistiques vont créer des emplois».